DNVN - L'Association vietnamienne des agents immobiliers (VARS) vient de proposer un certain nombre de solutions pour freiner la « surchauffe » du marché immobilier, en s'appuyant sur les leçons tirées des pays précédents.
Selon VARS, le marché immobilier au Vietnam est souvent confronté à de nombreux défis majeurs, allant des créances irrécouvrables, des stocks immobiliers élevés, aux difficultés de mobilisation des capitaux et à la baisse de confiance des investisseurs. Ces difficultés affectent non seulement directement le développement du marché mais entraînent également des conséquences à grande échelle sur l’ensemble de l’économie.
C'est pourquoi, sur la base du respect maximal des lois naturelles de l'offre et de la demande, il est extrêmement nécessaire que l'État renforce de manière proactive la régulation du marché immobilier lorsque celui-ci montre des « signes d'instabilité ».
Dans le monde, pour assurer un développement durable et stable du marché immobilier, les gouvernements de nombreux pays ont utilisé la politique de crédit comme outil pour réguler le marché immobilier. En resserrant ou en assouplissant le crédit, le gouvernement peut contrôler les prix de l’immobilier, prévenir les bulles et assurer la stabilité du marché.
Toutefois, VARS estime que la flexibilité de cette politique dépend de chaque marché et de la situation économique et de l’expérience spécifiques de chaque pays.
En Chine, pour contrôler les flux de capitaux d’investissement, le gouvernement chinois impose de nombreuses restrictions sur les achats immobiliers à crédit, notamment les prêts spéculatifs. Ils contrôlent également les flux de capitaux à l’étranger pour empêcher l’argent spéculatif d’affluer sur les marchés immobiliers étrangers.
À Singapour, afin de contrôler la spéculation et d’éviter une bulle immobilière, le gouvernement de Singapour a augmenté le taux de dépôt minimum lors d’un emprunt pour acheter un bien immobilier, en particulier pour les acheteurs d’une deuxième ou d’une troisième maison. Parallèlement, pour réduire le montant des prêts et contrôler les prix de l'immobilier, le gouvernement limite également la durée des prêts immobiliers, combinée à une politique de crédit stricte.
Aux États-Unis, après la crise financière de 2008, la Réserve fédérale américaine (FED) a abaissé les taux d’intérêt pour stimuler l’économie et la demande d’achat de logements. Toutefois, la Fed a également imposé des normes de crédit plus strictes aux emprunteurs, exigeant de meilleurs antécédents de crédit pour prévenir les risques liés aux prêts hypothécaires à risque.
L’expérience d’autres pays montre que les politiques en matière de droit du crédit constituent l’un des outils importants dont disposent les gouvernements pour réguler le marché immobilier. De nombreuses politiques appliquées avec succès par d’autres pays peuvent être référencées, apprises et appliquées au Vietnam.
S'appuyant sur les leçons tirées des pays précédents, afin de freiner la « surchauffe » du marché immobilier, VARS propose un certain nombre de solutions de politique de crédit pour réguler le marché en cas de fluctuations.
Plus précisément, le VARS a proposé de resserrer la politique de crédit pour les spéculateurs. Pour réduire le nombre de personnes empruntant de l’argent à des fins spéculatives ou utilisant un effet de levier excessif, les établissements de crédit peuvent ajuster les limites de prêt en ajustant les ratios prêt/valeur, en exigeant des paiements de fonds propres plus élevés ou en appliquant des taux d’intérêt plus élevés aux acheteurs de résidences secondaires ou plus.
Le gouvernement pourrait imposer des réglementations sur le contrôle de la qualité du crédit, obligeant les banques à communiquer davantage de détails sur les prêts liés à l’immobilier, renforçant ainsi la surveillance des risques. Mettre en place un mécanisme de crédit pour les projets de logements sociaux, en accordant la priorité au financement des logements sociaux et des projets de développement de logements abordables pour répondre aux besoins de logement des personnes à faible revenu.
En outre, l’État doit mener une politique d’assouplissement du crédit, notamment en réduisant les taux d’intérêt et en soutenant les prêts à long terme avec des taux d’intérêt préférentiels pour les primo-accédants ou d’autres groupes prioritaires dans un souci de stabilité sociale, comme les jeunes couples nouvellement mariés.
Afin d’appliquer la politique « correctement et avec précision », VARS estime qu’il est nécessaire de construire un système de base de données suffisamment grand, précis et hautement mis à jour pour assurer une distinction claire entre les vrais acheteurs de maisons, qui les utilisent à des fins de production et d’affaires réelles, et les spéculateurs et les profiteurs.
« Pour réguler le marché immobilier de manière plus globale, la politique de crédit devrait être combinée à l’application de la taxe sur les transferts de biens immobiliers ou de la taxe foncière. « L'application des politiques réglementaires doit être flexible, garantissant la stabilité et l'ordre sur le marché immobilier et minimisant les risques », a souligné VARS.
Ha Anh
Source : https://doanhnghiepvn.vn/kinh-te/bat-dong-san/lam-gi-de-kim-ham-da-tang-nong-cua-thi-truong-bat-dong-san/20240928050046687
Comment (0)