La peur d'être moins taxé
L'Association vietnamienne des exportateurs et producteurs de fruits de mer (VASEP) a déclaré : Fin octobre, l'American Shrimp Processors Association (ASPA) a déposé une plainte antidumping auprès du ministère américain du Commerce (DOC) contre les crevettes en provenance d'Équateur et d'Indonésie ; Ils ont également déposé des plaintes anti-subventions (CVD) contre des crevettes en provenance d'Équateur, d'Indonésie, d'Inde et du Vietnam. Il s’agit des principales « puissances » mondiales de l’industrie de la crevette.
La force du Vietnam réside dans ses produits à base de crevettes à valeur ajoutée, et il existe un risque que les produits à base de crevettes bon marché soient en concurrence féroce sur d'autres marchés si les États-Unis imposent des taxes antidumping et antisubventions sur les crevettes en provenance des pays poursuivis.
Citant l'histoire d'il y a 8 ans, lorsque les Américains ont déposé une plainte anti-dumping contre les crevettes vietnamiennes, le Dr Ho Quoc Luc, ancien président de VASEP, a rappelé que le résultat était que les agences fonctionnelles de notre gouvernement ont prouvé que l'industrie de la crevette vietnamienne était gérée de manière proactive par les entités participantes. Le gouvernement ne soutient que l'orientation, la stratégie, les politiques, les infrastructures... et les autorités américaines ont conclu que les crevettes vietnamiennes n'avaient pas reçu de subventions, donc le procès a été rejeté.
Actuellement, les crevettes indiennes et vietnamiennes sont toujours soumises à une taxe antidumping en raison du procès intenté par le plaignant depuis fin 2003. Cependant, le taux d'imposition pour les entreprises de crevettes vietnamiennes est de 0 % et pour les crevettes indiennes de 3,88 %. À cette époque également, les crevettes indiennes détiennent la part de marché la plus élevée aux États-Unis avec environ 37 %, les crevettes équatoriennes se classent à la deuxième place avec plus de 20 %, légèrement plus que les crevettes indonésiennes, le Vietnam n'atteignant qu'environ 8 %.
Les crevettes vietnamiennes ont une part de marché modeste car les crevettes des trois autres pays ont des prix de vente très bas et les crevettes vietnamiennes sont principalement des produits transformés à valeur ajoutée. C'est également la raison pour laquelle les avocats plaignants de l'ASPA ont provisoirement calculé la taxe antidumping sur les crevettes en provenance de l'Équateur à 111 % et sur les crevettes en provenance d'Indonésie à 37 %.
M. Luc a prédit que le procès CVD aura un résultat satisfaisant. Il est toutefois essentiel d’avoir un plan de secours. La semaine dernière, VASEP a rencontré des entreprises crevettières présentes sur le marché américain et a sollicité les conseils du cabinet d'avocats. Ces entreprises fourniront les informations nécessaires afin que le cabinet puisse rapidement apporter une réponse aux activités de protection des droits.
Inquiétude face à la concurrence des crevettes bon marché
Selon le Dr Luc, il faut se concentrer sur l'examen de l'impact du procès antidumping, s'il a lieu. Le taux de taxe antidumping pour les crevettes équatoriennes et indonésiennes qui sera annoncé par le DOC n'est pas encore connu, mais avec le prix de consommation très bas des crevettes de ces défendeurs, le taux de taxe ne sera pas un petit nombre. En supposant que les crevettes équatoriennes ne soient taxées qu'à environ 30 % et les crevettes indonésiennes à environ 10 %, cela entraînera quand même de lourdes pertes pour les entreprises de crevettes de ces deux pays, car la marge bénéficiaire de l'industrie de la crevette est inférieure à 5 %. À ce moment-là, les entreprises exportatrices de crevettes de ces deux pays devront déplacer leurs marchés vers l'UE, la Chine, le Japon... À ce moment-là, les crevettes vietnamiennes seront confrontées à une concurrence féroce sur tous les marchés à l'échelle mondiale. C’est le problème le plus préoccupant.
Lien source
Comment (0)