Certains responsables et diplomates de l’Union européenne (UE) craignent que la liste des technologies importantes que le bloc vient d’annoncer le 3 septembre puisse être exploitée pour permettre aux plus grands États membres d’accroître la protection des entreprises nationales.
Bloomberg avait précédemment rapporté que les technologies figurant sur la liste « sensible » seraient prioritaires pour le soutien de l'UE et ne pourraient pas être utilisées à des fins militaires.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale de sécurité économique de l'Europe, visant à garantir que les technologies de pointe ne tombent pas entre de mauvaises mains, tout en réduisant la dépendance à l'égard de fournisseurs uniques, comme la Chine.
En conséquence, l’UE coopérera avec les États membres pour mener des évaluations des risques pour chaque type de technologie d’ici la fin de 2023. Après cela, le bloc déterminera les prochaines étapes, telles que l’imposition de contrôles à l’exportation ou le filtrage des investissements étrangers.
L’évaluation des risques technologiques s’applique à l’échelle du bloc, et non à un pays, et identifiera les niveaux de vulnérabilité et définira les limites de sécurité pour chaque technologie pertinente pour le groupe prioritaire.
La liste plus large des technologies comprend : la connectivité avancée, la navigation et la technologie numérique ; technologie de capteur avancée; espace et propulsion, y compris hypersonique ; l’énergie, y compris la fusion nucléaire ; robot; Matériaux avancés, technologies de fabrication et de recyclage.
Il existe également des divisions au sein de la Commission européenne sur la manière de classer cette technologie, certains responsables souhaitant une liste plus restreinte. La raison est qu’une liste trop large pourrait créer des conditions permettant aux entreprises de demander des subventions gouvernementales.
Un tel comportement fausserait le marché commun, car les grandes économies, comme la France et l’Allemagne, ont un avantage certain sur les petits pays qui ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour soutenir les entreprises nationales.
En outre, certains experts estiment que la liste est si large qu’elle pourrait envoyer un mauvais signal aux investisseurs qui craignent que l’UE puisse ajouter ou supprimer des technologies sensibles à l’avenir.
(Selon Bloomberg)
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