Entre 2009 et 2023, au moins 749 journalistes et médias traitant de questions environnementales ont été la cible de meurtres, de détentions, de harcèlement en ligne ou d’attaques judiciaires.

Le 2 mai, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a tiré la sonnette d’alarme face à l’augmentation des violences et des intimidations contre les journalistes qui traitent des questions environnementales et climatiques.
Le rapport de l’UNESCO s’appuie sur une enquête menée en mars dernier auprès de plus de 900 journalistes de 129 pays. Ainsi, 70 % des journalistes interrogés ont déclaré avoir été agressés, menacés ou soumis à des pressions en raison de leur travail. En particulier, environ 40 % ont déclaré avoir été confrontés à des violences physiques.
Entre 2009 et 2023, au moins 749 journalistes et médias traitant de questions environnementales ont été la cible de meurtres, de détentions, de harcèlement en ligne ou d’attaques judiciaires.
La situation s’est aggravée ces dernières années, avec 305 attaques signalées entre 2019 et 2023, soit une augmentation de 42 % par rapport à la période quinquennale précédente.
Les sujets abordés par les journalistes sont variés, notamment les manifestations, les conflits miniers et fonciers, la déforestation, les conditions météorologiques extrêmes, la pollution et l’industrie des combustibles fossiles.
La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a souligné que sans informations scientifiques fiables sur la crise environnementale actuelle, nous ne pouvons jamais espérer la surmonter, mais les journalistes qui fournissent ces informations sont confrontés à de graves risques, tandis que la désinformation liée au climat est omniprésente sur les plateformes de médias sociaux.
Pour remédier à ce problème, l’UNESCO prévoit de lancer un programme de subventions pour fournir un soutien juridique et technique à plus de 500 journalistes environnementaux.
Source
Comment (0)