(CLO) Le 34e rapport annuel de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) montre que 2024 a été l'une des années les plus dangereuses pour les médias, avec 122 journalistes assassinés dans le monde.
La bande de Gaza continue d’être la région la plus dangereuse pour les journalistes, comptant près de la moitié des meurtres, avec 64 cas enregistrés.
La région Asie-Pacifique a également connu une augmentation significative avec 22 journalistes tués, soit une augmentation de 83 % par rapport à l’année précédente. En Afrique, le nombre d’assassinats de journalistes s’élève à 10, tandis que l’Europe a enregistré quatre cas, ainsi que 43 assassinats de journalistes en toute impunité dans des pays comme le Kosovo, la Turquie, l’Ukraine, la Serbie, la Grèce, le Royaume-Uni et Chypre.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, le nombre de meurtres a légèrement diminué, à neuf cas contre 11 en 2023. Le Moyen-Orient et le monde arabe sont restés une région à haut risque avec 77 journalistes tués.
Illustration : iStock
Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, s'est dit préoccupé par la situation au Soudan, où six journalistes ont été tués dans le cadre de la guerre civile. Il a déclaré que la communauté internationale abandonnait progressivement le Soudan, mettant les journalistes du pays en danger.
Le rapport de la FIJ souligne également la menace qui pèse sur les femmes journalistes. Le conseil de genre de l'organisation a recensé 14 femmes journalistes tuées en 2024, notamment celles travaillant en Palestine, en Syrie, en Ukraine, en Irak, en Somalie, au Soudan et aux Philippines.
Le Conseil a averti que les femmes journalistes sont non seulement vulnérables aux attaques, mais qu’elles risquent également d’être traquées, kidnappées ou victimes de trafic, en particulier dans les zones instables.
La FIJ a déclaré qu'en 2024, son Fonds international de sécurité a reçu plus de 146 000 euros de dons, dont 127 000 euros sont allés à la Palestine. L'argent servira à acheter du matériel tel que des kits de premiers secours et des banques d'alimentation pour les journalistes travaillant dans les zones de guerre, et à soutenir les journalistes au Yémen, en Turquie et en Tunisie.
Le président de la FIJ, Dominique Pradalié, a souligné que 2024 continuait d’être une année meurtrière pour les journalistes, la Palestine étant la région la plus dangereuse pour la deuxième année consécutive.
Elle a accusé Israël d’être responsable des meurtres de journalistes en Palestine, au Liban et en Syrie, et a appelé les Nations Unies à adopter une convention internationale dédiée à la protection des journalistes et à la responsabilisation des auteurs de ces meurtres.
Hoai Phuong (selon IFJ, NUJ)
Source : https://www.congluan.vn/lien-doan-nha-bao-quoc-te-122-nha-bao-bi-sat-hai-vao-nam-2024-post336988.html
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