L'AFP a cité une source de sécurité selon laquelle le Liban avait refusé à deux reprises cette semaine l'autorisation aux avions iraniens d'atterrir dans la capitale Beyrouth, suite aux avertissements des Etats-Unis.
"Par l'intermédiaire des Etats-Unis, Israël a informé l'Etat libanais qu'il ciblerait l'aéroport si un avion iranien atterrissait au Liban. La partie américaine a fait savoir à la partie libanaise qu'Israël prenait au sérieux sa menace", a indiqué l'AFP citant la source citée le 15 février.
Le ministère libanais des Transports et des Travaux publics a ensuite refusé d'accorder l'autorisation aux vols iraniens, après avoir consulté le Premier ministre et le président, selon la source. La source a ajouté que le message a été transmis avant le décollage du vol.
Des partisans du Hezbollah ont manifesté le 15 février autour de l'aéroport de Beyrouth au Liban contre les autorités qui bloquaient un vol iranien à destination de la capitale Beyrouth.
Le 13 février, les responsables libanais ont envoyé un message à l’Iran indiquant qu’un vol à destination de Beyrouth n’était pas autorisé à décoller. Le 14 février, un autre vol en provenance d'Iran a été refusé, selon l'AFP.
"La sécurité de l'aéroport de Beyrouth prime sur toute autre considération. Et la sécurité des visiteurs et la sécurité des citoyens libanais sont des facteurs sur lesquels nous ne transigerons pas", a souligné le Premier ministre libanais Nawaf Salam, le 15 février.
Le 15 février également, l'armée libanaise a tiré des gaz lacrymogènes sur des partisans du Hezbollah qui manifestaient autour de l'aéroport de Beyrouth pour protester contre le blocage par les autorités d'un vol iranien à destination de Beyrouth cette semaine, selon Reuters.
Dans le même temps, Hassan Fadlallah, membre du Hezbollah, a appelé l'armée à demander des comptes à ceux qui ont ouvert le feu sur les manifestants. M. Fadlallah a souligné que l'armée et le gouvernement libanais « devraient tenir des réunions immédiates pour empêcher l'ennemi israélien d'imposer son ordre sur l'aéroport et de poursuivre son occupation du territoire libanais... au lieu d'utiliser la force contre la manifestation pacifique sur la route de l'aéroport ».
Téhéran a interdit le 14 février aux avions libanais de rapatrier des dizaines de citoyens libanais bloqués en Iran, dans un affrontement entre les deux pays suite à ce que Téhéran a décrit comme des menaces d'attaque israéliennes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, s'est entretenu par téléphone avec son homologue libanais sur la question et tous deux ont « déclaré leur volonté de mener des discussions constructives », selon les médias officiels iraniens.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a déclaré le 15 février qu'Israël avait menacé un avion de ligne transportant des citoyens libanais en provenance de Téhéran, perturbant les vols vers l'aéroport de Beyrouth. Il a condamné cette menace d’Israël comme une violation du droit international.
Il n’existe actuellement aucune information sur la réaction d’Israël ou des États-Unis aux développements ci-dessus. Israël a accusé à plusieurs reprises le Hezbollah d'utiliser l'aéroport de Beyrouth pour faire passer en contrebande des armes d'Iran vers le Liban. Le Hezbollah et les dirigeants libanais ont nié cette accusation.
Un cessez-le-feu fragile est en place au Liban depuis le 27 novembre 2024, après plus d'un an de conflit et deux mois d'escalade des combats entre Israël et le Hezbollah au Liban.
Source : https://thanhnien.vn/li-bang-khong-cho-may-bay-iran-ha-canh-sau-canh-bao-cua-my-185250216072656309.htm
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