La paix à Gaza face à de nouveaux défis

Du positif mêlé de négatif

L'AP a rapporté hier (9 février) que les forces israéliennes se sont retirées d'un couloir important dans la bande de Gaza. Cela fait partie des engagements d’Israël dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

La veille, le Hamas avait annoncé avoir libéré trois otages israéliens, et Tel-Aviv avait également commencé à libérer des dizaines de Palestiniens dans la dernière phase d'un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre à Gaza. En vertu de l'accord de phase 1 de 42 jours, qui débutera le 19 janvier, le Hamas restituera progressivement 33 des 96 otages israéliens qu'il détient.

La bande de Gaza dévastée après des mois de conflit

Cependant, parallèlement aux développements positifs mentionnés ci-dessus, l'AFP a cité le 9 février M. Basem Naim, un responsable du Hamas, avertissant que l'accord de cessez-le-feu susmentionné est en « danger » et pourrait s'effondrer. En effet, le même jour, le 9 février, les médias internationaux ont cité plusieurs sources affirmant que les forces israéliennes venaient de lancer un raid sur un village de Cisjordanie. L'issue de l'incident n'est pas claire, mais les forces israéliennes ont également mené un autre raid en Cisjordanie, tuant un jeune homme et une femme palestinienne enceinte. Le bébé dans le ventre de la femme est également mort avec sa mère.

Les violences en Cisjordanie, qui ont eu de lourdes conséquences sur les Palestiniens, font peser un risque de voir les tensions entre Palestiniens et Israéliens s’intensifier à nouveau.

Pression provenant de plusieurs directions

Concernant la question de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vient d'envoyer une délégation au Qatar, pays qui joue un rôle de médiateur important dans les négociations entre Israël et le Hamas. Toutefois, la délégation de Tel-Aviv ne comprenait cette fois que des fonctionnaires de rang inférieur, ce qui laisse supposer que les résultats des travaux ne permettront probablement pas de parvenir à une percée dans la prolongation de l'accord de cessez-le-feu entre les deux parties. Le Premier ministre Netanyahu devrait bientôt convoquer une réunion des principaux membres du cabinet pour discuter de la prochaine phase de l'accord de cessez-le-feu. Cela constituera un défi majeur pour l’accord.

Selon le plan, la prochaine phase de l’accord que les deux parties sont sur le point de négocier inclura la condition qu’Israël retire toutes ses troupes de la bande de Gaza. Cependant, Israël souligne toujours qu'il n'acceptera pas un retrait complet de Gaza tant qu'il n'aura pas complètement démantelé les capacités militaires et politiques du Hamas. En revanche, le Hamas a affirmé qu’il ne livrerait pas les derniers otages tant qu’Israël n’aurait pas retiré toutes ses troupes de Gaza.

Dans un tel contexte, le Premier ministre Netanyahou subit une forte pression de la part de ses alliés politiques d’extrême droite pour démanteler les forces du Hamas et pour que les otages israéliens rentrent chez eux au plus vite. La pression sur M. Netanyahu s'est encore accrue après que les trois otages ont été restitués par le Hamas le 8 février dans un très mauvais état, provoquant choc et indignation au sein de l'opinion publique israélienne.

De plus, l’« initiative » du président américain Donald Trump lors de sa récente rencontre avec le Premier ministre Netanyahu à la Maison Blanche continue de réchauffer la situation régionale. Plus précisément, la proposition de M. Trump d’expulser tous les Palestiniens de Gaza pour en faire une zone de villégiature a suscité de vives critiques dans la région. Le roi Abdallah II de Jordanie a souligné que cette proposition pourrait être perçue comme un « nettoyage ethnique à Gaza » et que cela pourrait provoquer une nouvelle génération de résistance palestinienne et provoquer de nouveaux bouleversements régionaux.

Commentant la proposition ci-dessus, l'expert Jon Alterman, directeur des études sur le Moyen-Orient au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS, USA), a commenté qu'il pourrait s'agir d'une « astuce » de M. Trump pour rejeter la responsabilité sur les dirigeants de la région afin de trouver des moyens de proposer de nouvelles solutions pour Gaza afin d'éviter les tensions. Cet objectif pourrait toutefois s’avérer difficile à atteindre, alors que les tensions croissantes sont évidentes.

L'Iran « prêt à négocier » avec les USA

Selon l'AFP, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a écrit sur les réseaux sociaux le 8 février que le pays était prêt à négocier avec les États-Unis. Il a toutefois souligné que « pour lever les sanctions, les deux parties doivent négocier, mais pas dans le cadre de la politique de « pression maximale », car si c'est le cas, ce ne sera pas une négociation mais une forme de capitulation ».

Le 4 février, le président américain Donald Trump avait annoncé qu'il allait « exercer une pression maximale » sur l'Iran.

Source: https://thanhnien.vn/hoa-binh-gaza-truoc-cac-thach-thuc-moi-185250209213747779.htm