L’épidémie du VIH/SIDA au Vietnam connaît une évolution complexe et marquée par des changements évidents dans les schémas d’infection. Les groupes à haut risque, tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les femmes transgenres, continuent de poser des défis majeurs en matière de prévention et de contrôle des maladies.
L’épidémie du VIH/SIDA est complexe, en particulier dans les endroits où se trouvent de nombreux parcs industriels et universités.
L’épidémie du VIH/SIDA au Vietnam connaît une évolution complexe et marquée par des changements évidents dans les schémas d’infection. Les groupes à haut risque, tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les femmes transgenres, continuent de poser des défis majeurs en matière de prévention et de contrôle des maladies.
Au cours des 9 premiers mois de 2024, le Vietnam a enregistré un total de 11 421 nouvelles infections au VIH et 1 263 décès. Il convient de noter que la plupart des nouvelles infections sont concentrées dans les régions du Sud-Est et du Delta du Mékong, représentant près de 70 % du total des infections, selon un rapport du Département de prévention et de contrôle du VIH/SIDA.
C'est ce qu'ont indiqué les participants lors d'un point de presse sur la prévention et le contrôle du VIH/SIDA avant le rassemblement organisé en réponse à la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA par le Département de prévention et de contrôle du VIH/SIDA du ministère de la Santé, dans l'après-midi du 18 novembre.
Les dirigeants du Département de la prévention du VIH/SIDA ont pris la parole lors de l’événement. |
L’épidémie du VIH/SIDA au Vietnam reste complexe, en particulier dans les provinces du sud. Les zones comportant de nombreux parcs industriels, des universités et des zones densément peuplées sont sujettes à des comportements à haut risque tels que les rapports sexuels non protégés, augmentant ainsi le risque d’infection par le VIH.
La majorité des nouvelles infections concernaient le groupe masculin (82,9 %), principalement dans les tranches d’âge de 15 à 29 ans (40 %) et de 30 à 39 ans (27,3 %). Le groupe avec la proportion la plus élevée est celui des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), représentant 42,2 %.
Selon le professeur associé, Dr Phan Thi Thu Huong, directrice du département de prévention et de contrôle du VIH/SIDA, le groupe HSH est devenu le principal risque de l'épidémie du VIH au Vietnam.
Le schéma actuel de l’infection par le VIH a considérablement changé par rapport au passé, lorsque le taux de transmission par le sang a considérablement diminué, tandis que le taux de transmission par contact sexuel a augmenté. Depuis 2010, le taux d’infection au VIH par rapports sexuels est passé de 47,5 % à 70,8 %.
Outre la forte augmentation dans la région du sud, des rapports récents montrent également un risque d'épidémies dans les régions montagneuses du nord et dans les hauts plateaux du centre. Cela pose un défi majeur dans le contrôle et la prévention du VIH/SIDA dans les zones défavorisées dépourvues de services de santé.
Des études récentes ont montré qu’en plus des HSH, les femmes transgenres font également partie des groupes à haut risque d’infection par le VIH.
Le taux de prévalence du VIH à Hanoi dans ce groupe est de 5,8 % (2022), tandis qu'à Ho Chi Minh-Ville, ce taux est passé de 6,8 % (2004) à 18 % (2016) et 16,5 % (2020).
Selon M. Raman Hailevich, directeur national de l'ONUSIDA au Vietnam, bien que le Vietnam ait obtenu de nombreux succès dans la réduction du nombre de nouvelles infections, il reste encore de nombreux défis, en particulier la question de la stigmatisation et de la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH.
Selon l’indice de stigmatisation, environ 22 % des travailleuses du sexe et plus de 20 % des femmes transgenres ont déclaré avoir subi des discriminations au cours des 12 derniers mois.
L’auto-stigmatisation chez les personnes vivant avec le VIH constitue également un obstacle majeur, rendant difficile l’accès aux services de santé nécessaires.
M. Hailevich a souligné qu’il est nécessaire de changer la manière de communiquer et d’aborder le problème, en mettant l’accent sur la construction d’une image positive des personnes vivant avec le VIH, en les aidant à contribuer en toute confiance à la société.
Le gouvernement vietnamien a mis en œuvre de nombreuses mesures pour réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.
Des programmes de communication et d’éducation communautaire sont promus pour sensibiliser et encourager l’accès aux services de santé et au traitement précoce du VIH, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.
M. Hailevich a exprimé l’espoir qu’avec la coopération de l’ensemble de la société, l’objectif de 90 % des personnes vivant avec le VIH ne soient ni stigmatisées ni discriminées soit tout à fait réalisable. Il s’agit non seulement d’un engagement, mais aussi d’un devoir essentiel pour garantir le droit à la santé pour tous.
Pour répondre efficacement à cette situation, des efforts continus sont nécessaires de la part de tous les niveaux de gouvernement, des organisations sociales et des communautés pour réduire la stigmatisation, améliorer la prévention et élargir les programmes de soins et de traitement pour les personnes infectées par le VIH.
Source : https://baodautu.vn/dich-hivaids-dien-bien-phuc-tap-nhat-la-noi-co-nhieu-khu-cong-nghiep-truong-dai-hoc-d230329.html
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