Dans l'après-midi du 30 mai 2023, le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a présidé la première réunion plénière du Comité directeur national sur la croissance verte.
Le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a déclaré : « Les objectifs et les engagements en matière de croissance verte sont clairs, mais il est nécessaire de trouver un moyen d'y parvenir qui soit adapté aux conditions socio-économiques du Vietnam. » Sans solutions concrètes, les objectifs de croissance verte restent lettre morte.
La demande totale de capitaux d’investissement supplémentaires pour les secteurs verts au Vietnam au cours de la période 2021-2050 est d’environ 144 milliards USD.
Lors de la réunion, selon l'évaluation de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, le Vietnam est confronté à de grandes opportunités pour promouvoir la croissance verte grâce aux avantages d'une grande capacité de stockage du carbone provenant des ressources forestières et au grand potentiel de développement des énergies renouvelables.
Le Vietnam est l’un des pays qui connaît la croissance la plus rapide dans l’économie numérique de la région, avec un marché économique numérique d’environ 23 milliards USD en 2022 et qui devrait atteindre 50 milliards USD en 2025.
La mobilisation des ressources pour le développement économique vert a été fortement encouragée par divers canaux, notamment les efforts visant à appeler à l'investissement dans les actions climatiques, à attirer des financements verts de la Conférence COP26, notamment à attirer des ressources pour une transition énergétique juste (JETP) suite à l'engagement ferme du Premier ministre d'atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050. En outre, plus de 80 % des consommateurs vietnamiens sont prêts à payer plus pour des produits verts.
Des représentants du Boston Consulting Group ont également présenté le rapport sur la stratégie d’accélération de la croissance verte pour le Vietnam lors de la réunion.
Un représentant du Boston Consulting Group (BCG) a déclaré qu'avec la feuille de route visant à réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre établie par le Vietnam tout en promouvant la croissance socio-économique, il est nécessaire de donner la priorité à quatre domaines principaux : les énergies renouvelables, l'hydrogène propre, les transports propres et les solutions industrielles vertes. BCG estime que la demande totale de capitaux d'investissement supplémentaires dans les secteurs verts au Vietnam au cours de la période 2021-2050 s'élève à environ 144 milliards USD, dont la production d'électricité et l'industrie représentent la proportion la plus élevée.
Le Groupe BCG recommande d’intégrer les objectifs et les orientations de croissance verte dans les plans des ministères, des branches et des localités, notamment en pilotant 2 à 3 provinces clés ; promulguer des normes vertes nationales et un système d’incitation verte ; lancer un certain nombre de projets pilotes dans des domaines prioritaires ; établir une stratégie nationale de finance verte…
Changer la pensée et les méthodes de travail dans le développement économique combiné à la protection de l'environnement
En conclusion de la réunion, le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a souligné la nécessité de mettre à jour les données, les cibles et les objectifs en matière de croissance verte depuis la COP26, tels que l'Accord pour une transition énergétique juste (JETP), les approches de mise en œuvre de l'engagement de réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre, etc.
Le Comité de pilotage doit résumer les expériences des pays du monde entier dans la mise en œuvre de stratégies de croissance verte, tirant ainsi des enseignements et faisant des recommandations pour atteindre les objectifs fixés pour le Vietnam.
« Nous devons élaborer et actualiser des plans et des feuilles de route pour la mise en œuvre de la stratégie de croissance verte en tant que « fil conducteur », principe cohérent, reliant, coordonnant et guidant les stratégies sectorielles et locales. À partir de là, nous devons changer notre façon de penser et notre approche du développement économique en conjonction avec la protection de l'environnement, l'exploitation et l'utilisation durables des ressources naturelles, la restauration des écosystèmes, la garantie de l'équité et de la sécurité sociale », a souligné le vice-Premier ministre, qui a demandé que d'ici 2025, le Comité de pilotage dispose d'un outil de coordination, qui est un plan d'action avec les domaines et les tâches les plus prioritaires.
Le Vice-Premier Ministre a déclaré : La gouvernance de la croissance verte doit être mise en œuvre à travers le rôle macro-régulateur de l'État, et en même temps se concrétiser par la sensibilisation et les actions de chaque citoyen et de chaque communauté, avec la participation des syndicats, des organisations sociales et du monde des affaires...
Concernant certains domaines prioritaires pour promouvoir la croissance verte dans les temps à venir, le Vice-Premier ministre a déclaré qu'il est nécessaire d'identifier un certain nombre de projets pilotes interdisciplinaires tels que le droit, la science et la technologie, l'éducation et la formation, la transformation numérique pour résoudre les « problèmes » technologiques, comme base pour les domaines clés des énergies renouvelables, la transformation verte, certains domaines à fortes émissions de gaz à effet de serre comme l'agriculture, les transports, les énergies fossiles... dans le futur.
Les ministères et les secteurs doivent développer de toute urgence un ensemble d’outils, de critères et de normes juridiques pour classer, évaluer l’efficacité, encourager et surveiller les activités de croissance verte en termes d’économie, d’environnement, de société, etc., en formant une sensibilisation, une culture et une éthique sociale en faveur de la croissance verte.
En ce qui concerne les ressources et les mécanismes financiers, le Vice-Premier ministre a souligné la nécessité d’assurer un capital d’investissement supplémentaire suffisant (de l’État, des institutions financières et du secteur privé) pour la technologie, les ressources humaines et la lutte contre les impacts sociaux sur les travailleurs lors de la transition d’un modèle de croissance traditionnel vers une croissance verte.
Le vice-Premier ministre a également suggéré de « sélectionner un certain nombre de projets pilotes susceptibles de créer des percées, de perfectionner la technologie, le droit, l'éducation, la formation et de démontrer l'efficacité économique, avant de les étendre ».
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