Le 21 juillet, l’OMS a averti que le nombre de cas de dengue augmentait dans le monde entier et pourrait atteindre un niveau presque record cette année. En partie à cause du réchauffement climatique, un environnement favorable à la reproduction et à la prolifération des moustiques a été créé.
Les dirigeants locaux et les responsables de la santé demandent aux habitants de supprimer les sources d’eau stagnante pour empêcher la prolifération des moustiques.
L’incidence de la dengue est en hausse à l’échelle mondiale, le nombre de cas enregistrés par l’OMS s’élevant à 4,2 millions, soit une multiplication par huit depuis 2000. Cette année, les cas de dengue ont augmenté en Europe, tandis que le Pérou a déclaré l’état d’urgence dans la plupart des régions.
L'OMS a déjà averti que la dengue était la maladie tropicale qui se propageait le plus rapidement au monde et constituait une « menace pandémique ».
« La tendance des cas de dengue augmente de manière alarmante, en particulier dans les pays asiatiques comme la Malaisie. Les Philippines ont enregistré plus de 50 000 cas et plus de 20 000 cas sont également enregistrés au Vietnam et en Thaïlande. L'Asie représente environ 70 % des cas mondiaux de dengue », a déclaré le Dr Raman Velayudhan, expert au département de contrôle des maladies tropicales de l'OMS.
Dans le même temps, M. Velayudhan a également déclaré qu’environ la moitié de la population mondiale est actuellement exposée au risque de contracter la maladie. Il a souligné que les cas signalés à l’OMS ont atteint un niveau record en 2019 avec 5,2 millions de cas dans 129 pays. Cette année, le monde est sur le point d’enregistrer plus de 4 millions de cas, en grande partie en fonction de la saison des moussons en Asie.
Près de 3 millions de cas ont été signalés dans les Amériques, a-t-il noté, ajoutant qu'il existe des inquiétudes quant à la propagation vers le sud, en Bolivie, au Paraguay et au Pérou. L'Argentine, confrontée à l'une des pires épidémies de dengue de ces dernières années, stérilise les moustiques en utilisant des radiations qui altèrent leur ADN.
L'OMS a déclaré que les cas signalés de cette maladie, qui provoque de la fièvre et des douleurs musculaires, ne représentent qu'une petite fraction du total mondial, car la plupart des cas sont asymptomatiques. Elle provoque la mort chez moins de 1 % des personnes.
On pense que les climats plus chauds aident les moustiques à se reproduire plus rapidement et créent des conditions propices à la prolifération des virus dans leur corps. M. Velayudhan a cité l’augmentation des mouvements de biens et de personnes, l’urbanisation et les problèmes liés à l’assainissement comme d’autres facteurs expliquant cette augmentation.
Interrogé sur l'impact que pourrait avoir la vague de chaleur qui touche l'hémisphère nord sur la propagation de la maladie, M. Velayudhan a déclaré qu'il était trop tôt pour le dire.
« Les températures supérieures à 45 degrés Celsius (113 degrés Fahrenheit) entraînent plus de morts de moustiques que de reproduction. Mais les moustiques sont des insectes bien adaptés et peuvent se reproduire dans des récipients contenant de l'eau où les températures ne montent pas aussi haut », explique le Dr Raman Velayudhan.
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