Ligne de production d'huile d'olive dans une usine en Italie
L'agence de presse AFP a rapporté le 6 novembre que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déclaré que le système alimentaire et agricole ajoute au moins 10 000 milliards de dollars de « coûts cachés » à l'économie mondiale chaque année.
L’étude de la FAO a analysé 154 pays pour révéler le « coût réel » du système agroalimentaire, avec les coûts cachés découlant d’une alimentation malsaine, des émissions et de la malnutrition.
Le coût caché mondial est estimé à environ 12,7 billions de dollars américains en 2020, soit près de 10 % du produit intérieur brut mondial.
« L’avenir de nos systèmes agroalimentaires dépend de notre volonté de reconnaître ces coûts réels et de comprendre comment ils contribuent tous », a déclaré le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
Les recherches montrent que 73 % des coûts cachés sont liés à une mauvaise alimentation, riche en aliments transformés, en graisses et en sucre, provoquant l’obésité et des maladies non transmissibles comme le diabète. Les conséquences incluent des pertes de productivité du travail, a déclaré la FAO.
Plus de 20 % des coûts cachés sont liés à des problèmes environnementaux, notamment aux émissions de gaz à effet de serre et d’azote, à l’utilisation de l’eau et au changement d’affectation des terres.
Les pays à faible revenu sont les plus durement touchés par ces coûts cachés, représentant 27 % du PIB, contre 11 % dans les pays à revenu intermédiaire et moins de 8 % dans les pays riches.
Selon Carbon Pulse, citant l’expert Andrea Cattaneo, qui a dirigé l’équipe de recherche, la FAO espère que les pays pourront s’appuyer sur des estimations préliminaires pour s’améliorer.
La Suisse, avec d'autres pays, travaille avec la FAO pour tenter d'y parvenir, a-t-il déclaré, tandis que le Canada et la Fondation Rockefeller aux États-Unis ont déjà réalisé des études connexes calculant les coûts réels.
Une deuxième étude sera menée l’année prochaine avec davantage d’évaluations des pays, soulignant les meilleurs moyens de minimiser leurs coûts potentiels. M. Cattaneo espère que la double approche de recherche, avec des résultats comparables, encouragera les gouvernements à s’y joindre.
Lien source
Comment (0)