Le 10 mars, le gouvernement syrien a annoncé la fin de sa campagne sécuritaire dans la zone côtière occidentale, où de nombreuses personnes soutiennent l'ancien président Bachar al-Assad.
Des membres des forces de sécurité syriennes bloquent des véhicules à un point de contrôle, suite aux violences meurtrières survenues les jours précédents entre les nouvelles forces gouvernementales et les partisans de l'ancien dirigeant Bachar al-Assad. (Source : EPA) |
Le porte-parole du ministère syrien de la Défense, Hassan Abdul Ghani, a confirmé que les menaces sécuritaires à Lattaquié et à Tartous ont été neutralisées.
Près de 1 500 personnes ont été tuées depuis le début des violences la semaine dernière, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Les affrontements ont eu lieu dans une zone peuplée par la minorité alaouite, le groupe ethnique de l'ancien dirigeant al-Assad.
Les combats sur la côte méditerranéenne ont commencé la semaine dernière lorsque les forces soutenant M. Assad ont lancé des attaques coordonnées contre les forces de sécurité du nouveau gouvernement.
L'embuscade a dégénéré en meurtres de vengeance alors que des milliers d'hommes armés du nouveau régime syrien se sont précipités vers les zones côtières, provoquant le chaos et de nombreuses victimes. Le gouvernement a dû envoyer des renforts à Lattaquié et à Tartous pour reprendre le contrôle.
Le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa s'est engagé à réprimer les groupes à l'origine des violences et à mettre en place une commission d'enquête indépendante. Il a souligné que quiconque outrepasse son autorité sera sévèrement puni.
Les forces de sécurité syriennes se sont engagées à coopérer avec la commission, en lui offrant un accès complet pour clarifier la vérité et garantir la justice pour les victimes. Le porte-parole Abdul Ghani a affirmé que l'opération militaire avait contribué à sécuriser les voies vitales et a déclaré que des mesures étaient prises pour prévenir de futures menaces.
Même si la campagne sur la côte est terminée, la situation en Syrie risque encore d’être instable. Les forces de sécurité ont récemment repoussé une attaque contre un point de contrôle à Damas. Deux hommes armés ont été arrêtés, tandis que plusieurs autres ont réussi à s'échapper. On ne sait pas encore si les assaillants avaient des liens avec l’ancien régime.
Certains médias régionaux ont accusé l’Iran et ses alliés d’être derrière la récente vague de violence. Cependant, Téhéran a immédiatement nié et condamné les attaques contre les minorités en Syrie.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a déclaré que ces allégations étaient « sans fondement et complètement fausses ». Il a souligné que les attaques contre les Alaouites, les chrétiens, les Druzes et d’autres minorités sont inacceptables et profondément préjudiciables à la région et au monde.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré vendredi 7 mars que Téhéran restait un « observateur » de la situation en Syrie depuis la prise de contrôle du HTS.
« Nous n’avons aucune relation avec le régime syrien actuel et nous ne sommes pas pressés de régler cette question », a-t-il déclaré.
Bien que la campagne militaire du nouveau gouvernement en Syrie soit terminée, le risque de conflit existe toujours. La garantie d’une paix et d’une stabilité durables dépendra de la manière dont la nouvelle administration traitera les vestiges de l’ancien régime, ainsi que de sa capacité à faire face aux forces extérieures cherchant à interférer en Syrie.
Source : https://baoquocte.vn/syrie-tuyen-bo-ket-thuc-chien-dich-quan-su-chong-luc-luong-trung-thanh-voi-cuu-lanh-dao-al-assad-307049.html
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