L’Occident détient-il la « clé » de la solution au conflit russo-ukrainien ?

Báo Quốc TếBáo Quốc Tế31/05/2023


La réticence de l’Occident à fournir à l’Ukraine une aide en armement dont elle a tant besoin pourrait geler le conflit russo-ukrainien.
Hiệu quả từ việc cấp thêm vũ khí cho Ukraine
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak embrasse le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy à Aylesbury, en Angleterre, le 15 mai. (Source : Twitter de M. Rishi Sunak)

Avec ce qu’elle a, l’Ukraine se porte bien.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’arsenal nucléaire russe constitue le principal obstacle à la fourniture à l’Ukraine des armes d’autodéfense nécessaires. Bien que de nombreux systèmes d’armes soient expédiés vers l’Ukraine, la plupart de ces expéditions sont effectuées avec hésitation et réticence.

Dans certains cas, les pays ont utilisé des excuses pour répondre lentement aux demandes de Kiev. Par exemple, on a dit aux parties qu’il faudrait 18 mois pour former les soldats ukrainiens à utiliser le F-16, alors qu’en réalité, cela pourrait être réalisé en quatre mois.

Des barrières similaires sont également placées sur les chars et l’artillerie à longue portée, comme le système HIMARS.

Cependant, la Russie n’a pas encore utilisé d’armes nucléaires, bien qu’elle ait déjà déployé ces systèmes. Certains analystes estiment que le président Poutine se prépare à une option nucléaire, peut-être une frappe nucléaire tactique ou non stratégique contre l’Ukraine.

Mais certains affirment également que Moscou a du mal non seulement à maintenir une force de dissuasion, mais aussi à lancer une frappe nucléaire tactique contre l’Ukraine, une option qui ne ferait qu’irriter Kiev et ses alliés et renforcer leur résistance.

En outre, une campagne nucléaire pourrait désormais être confrontée à des risques tactiques et opérationnels accrus qui pourraient même la rendre impensable.

Début mai, une batterie de défense aérienne MIM-104 « Patriot » a abattu pour la première fois un KH-47M2 Kinzhal, un missile balistique aérien avancé et manœuvrable que la Russie présente comme une arme hypersonique imparable, invulnérable aux défenses antimissiles américaines.

Ce résultat a choqué le gouvernement russe. Cet événement montre que les missiles Patriot dont dispose l’Ukraine peuvent également intercepter et abattre les armes nucléaires tactiques russes.

Fabian Hoffman, expert en relations internationales à l'Université d'Oslo (Norvège), a déclaré que la capacité de Kiev à intercepter des missiles dans une attaque d'une telle intensité, coordonnée et multidimensionnelle montre que même si la Russie équipait ses missiles d'ogives nucléaires tactiques, il y a une forte probabilité qu'ils n'atteignent pas leurs cibles.

Les observateurs ont commenté que, compte tenu de cette situation, Moscou a désormais plus de difficultés à « utiliser » ses armes nucléaires supposément invulnérables contre les missiles ennemis et/ou les systèmes de défense antimissile.

Les bombardiers russes actuellement basés en Biélorussie seraient également vulnérables à de telles interceptions, réduisant ainsi leur efficacité à menacer Kiev ou l’OTAN.

Ces développements remettent sérieusement en cause l’argument en faveur de la retenue dans le soutien à l’Ukraine.

Il est clair qu’en fournissant à l’Ukraine des armes terrestres, maritimes et aériennes, ainsi que les ressources financières nécessaires, l’Occident peut renforcer ses capacités de dissuasion conventionnelles et nucléaires. Cela permettrait non seulement de repousser les efforts continus de Moscou visant à utiliser les armes nucléaires comme un « coup psychologique », mais aussi de contribuer à raccourcir ce conflit.

« Le conflit gelé »

Des rapports récents suggèrent que de nombreux responsables estiment que le conflit entre la Russie et l’Ukraine pourrait devenir un « conflit gelé », à l’image de la situation dans la péninsule coréenne. Si l’Occident continue de retarder la livraison d’armes à l’Ukraine en raison de ses inquiétudes concernant la Russie, ce scénario risque fort de se produire. L’envoi de F-16 et des armes dont l’Ukraine a besoin pourrait changer le cours du conflit et bénéficier aux États-Unis et à l’Occident.

Dans une interview accordée aux médias européens le 11 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l'armée du pays avait encore besoin de certains types d'armes par lots. M. Zelensky a notamment souligné que l'armée ukrainienne avait besoin de davantage de véhicules blindés et a souligné que Kiev était désireux d'utiliser des armes fournies par l'Occident.

Ces derniers mois, les médias ont été envahis par des informations selon lesquelles l’Ukraine préparerait une potentielle contre-attaque contre les forces russes. Certains ont affirmé que Kiev avait déployé des troupes dans la région de Zaporijia.

De nombreuses sources avaient également prédit le début de la contre-offensive, mais selon des responsables, la contre-offensive de Kiev a été reportée à plusieurs reprises en raison de la lenteur des livraisons d'équipements occidentaux, du mauvais temps et des lourdes pertes subies par l'armée ukrainienne à Bakhmut.

L’Ukraine appelle depuis longtemps les donateurs à lui envoyer des armes plus sophistiquées, arguant qu’elles sont nécessaires pour l’aider à prendre l’avantage sur la Russie.

Le gouvernement ukrainien a également exhorté les pays occidentaux à fournir des avions de combat F-16 pour compléter sa flotte de plus en plus réduite de chasseurs de fabrication soviétique. Cependant, jusqu’à présent, Kiev n’a pas obtenu satisfaction.



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