Le guide suprême iranien Ali Khamenei s'est exprimé le 8 mars après que le président américain Donald Trump a menacé d'une action militaire si Téhéran refusait de participer aux négociations sur le programme nucléaire iranien.
"Certains gouvernements intimident, je ne connais vraiment pas de terme plus approprié pour décrire certaines personnalités et certains dirigeants étrangers que "intimidateurs", et insistent sur les négociations", a déclaré le guide suprême iranien Ali Khamenei à des responsables iraniens, selon l'AFP. « Leurs discussions ne visent pas à résoudre les problèmes, mais à dominer », a affirmé M. Khamenei.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, s'exprime lors d'une réunion à Téhéran, en Iran, le 8 mars.
M. Khamenei a accusé les forces d’intimidation d’avoir délibérément établi de nouvelles conditions sans s’attendre à ce que l’Iran les respecte. « Ils créent de nouvelles attentes que l'Iran, selon eux, ne satisfera certainement pas », a déclaré Khamenei, sans nommer les États-Unis ni faire référence aux commentaires du président Trump.
Le président Trump a déclaré le 7 mars qu'il avait écrit au guide suprême de l'Iran, l'exhortant à de nouvelles négociations sur le programme nucléaire iranien, mais l'avertissant d'une possible action militaire si Téhéran refusait.
Dans le même temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que Téhéran n'avait reçu aucune lettre du président américain avant le 8 mars. Dans un entretien accordé à l'AFP le 7 mars, M. Araghchi a souligné que l'Iran ne négocierait pas sous « pression maximale ».
La politique de « pression maximale », relancée par M. Trump à son retour à la Maison Blanche en janvier, l’a vu réimposer des sanctions globales contre Téhéran au cours de son premier mandat après avoir abandonné l’accord nucléaire connu officiellement sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA).
Signé entre Téhéran et les grandes puissances en 2015, le JCPOA prévoyait un allègement des sanctions en échange de restrictions sur les activités nucléaires de l'Iran.
Ces derniers mois, Téhéran a déployé des efforts diplomatiques avec les trois parties européennes du JCPOA, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, pour résoudre les problèmes entourant les ambitions nucléaires de l'Iran.
Cependant, le 8 mars, M. Khamenei a condamné les gouvernements des trois pays pour avoir « affirmé que l'Iran n'avait pas respecté ses engagements nucléaires dans le cadre du JCPOA ».
« Vous dites que l’Iran n’a pas respecté ses engagements au titre du JCPOA. Alors, avez-vous respecté vos engagements au titre du JCPOA ? » M. Khamenei a demandé.
M. Khamenei a rappelé que Téhéran avait respecté les termes du JCPOA pendant une année entière après que M. Trump ait abandonné l'accord en 2018 avant de commencer à revenir sur ses propres engagements. M. Khamenei a déclaré qu'il n'y avait « pas d'autre solution » après que le parlement iranien ait adopté la loi. Téhéran a depuis fortement augmenté l’enrichissement de l’uranium au-delà des limites fixées par le JCPOA.
Les responsables américains estiment désormais que l'Iran pourrait produire une arme nucléaire d'ici quelques semaines s'il choisissait de le faire, selon l'AFP. Pendant ce temps, Téhéran a toujours nié vouloir se doter d'un arsenal nucléaire, soulignant la nature pacifique du programme nucléaire iranien.
Source : https://thanhnien.vn/tong-thong-trump-vua-hoi-vua-doa-lanh-tu-toi-cao-iran-phan-ung-ra-sao-185250309073157736.htm
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