(CLO) Le Premier ministre du Groenland, M. Múte B. Egede, a affirmé que les insulaires ne veulent pas faire partie des États-Unis, il a souligné : « Nous ne voulons pas devenir Américains ».
M. Egede s'est déclaré prêt à renforcer la coopération avec Washington, mais a souligné que le Groenland appartient au peuple groenlandais.
Des maisons en bois bordent un petit fjord à Sisimiut, au Groenland. Photo : David Stanley
Auparavant, le président élu Donald Trump avait proposé que les États-Unis achètent le Groenland, un territoire autonome du Royaume du Danemark. M. Trump a déclaré que posséder le Groenland était important pour la sécurité nationale et la liberté, et n’a pas exclu le recours à la force ou à la pression économique pour atteindre cet objectif.
Cette proposition suscite des inquiétudes non seulement au Danemark mais dans toute l’Europe, d’autant plus que le Danemark est un allié important des États-Unis et un membre majeur de l’OTAN.
Le Groenland, avec une population d’environ 57 000 habitants, est riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz et les terres rares. La situation stratégique de l'île dans l'Arctique a suscité l'intérêt de nombreux pays, dont la Russie et la Chine, car le changement climatique fait fondre les glaces, ouvrant l'accès à ces ressources.
La Première ministre danoise Mette Frederiksen a rejeté l'idée de vendre le Groenland, affirmant que : « Le Groenland n'est pas à vendre. Le Groenland appartient au peuple groenlandais. » Elle a également souligné l’importance de maintenir l’unité au sein du Royaume du Danemark, qui comprend le Danemark, le Groenland et les îles Féroé.
Les Groenlandais ont réagi avec force à la proposition de M. Trump. De nombreuses personnes ont exprimé leur mécontentement et leur inquiétude face à la perte de leur identité culturelle et de leur autodétermination. Certains habitants de la capitale Nuuk ont déclaré que l'idée était « excessive » et « inacceptable ».
Dans ce contexte, le Premier ministre Egede a réaffirmé son désir d'obtenir une indépendance totale du Danemark, affirmant qu'il était temps pour le Groenland de décider de son propre avenir et de choisir ses partenaires de coopération. Il a toutefois également reconnu que pour parvenir à une indépendance totale, il faudrait relever les défis économiques actuels, le Groenland restant fortement dépendant du soutien financier du Danemark.
D’autres pays se sont également exprimés sur cette question. La France a averti les États-Unis de ne pas menacer les « frontières souveraines » de l'Union européenne, tandis que la Russie a déclaré qu'elle surveillait de près les déclarations de M. Trump sur l'achat du Groenland.
Hong Hanh (selon NPR, Newsweek)
Source : https://www.congluan.vn/lanh-dao-greenland-noi-chung-toi-khong-muon-tro-thanh-nguoi-my-post329930.html
Comment (0)