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Le 22 novembre, le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a soutenu un accord visant à libérer certains otages dans la bande de Gaza. L'accord a été approuvé à la majorité des voix lors d'une réunion du cabinet.
La première grande avancée
L'accord prévoit la libération de 50 personnes, principalement des femmes et des enfants, par groupes de 12 à 13 personnes par jour. En échange, Israël a accepté un cessez-le-feu d’au moins quatre jours. Les otages devraient être libérés dans les 24 heures suivant l'annonce de l'accord, les premiers otages étant susceptibles d'être libérés dans la matinée du 23 novembre. Israël a déclaré que le Hamas détenait environ 240 otages depuis le début du conflit le 7 octobre. Selon CNN, le gouvernement israélien a également évoqué la possibilité que le cessez-le-feu dure plus de quatre jours et a annoncé dans un communiqué que pour chaque tranche de 10 otages libérés, il y aurait un jour de cessez-le-feu supplémentaire.
Images d'otages dans la bande de Gaza |
Israël a également accepté de libérer les femmes et les mineurs palestiniens de prison pour qu’ils puissent rentrer chez eux, principalement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Le Hamas a avancé le chiffre de 150 personnes libérées dans un communiqué saluant la « trêve humanitaire ». Israël a également complètement arrêté toutes les opérations terrestres des Forces de défense israéliennes dans la bande de Gaza et a mis fin aux opérations aériennes sur le territoire. Les informations sur l’accord annoncé par le Hamas ont également un contenu similaire.
Considéré comme la première avancée majeure dans les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit dans la bande de Gaza, l'accord est intervenu après des semaines de négociations tendues entre Israël, le Hamas et les États-Unis, le Qatar agissant comme principal médiateur. Trois citoyens américains seront libérés dans le cadre de cet accord, dont une fillette de trois ans qui a perdu ses parents dans le conflit. La Russie et la Chine ont salué l’accord qui vient d’être conclu. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également exprimé son soutien à une initiative visant à mettre fin aux combats en vue d'un échange d'otages à Gaza.
Le Premier ministre Netanyahu a toutefois déclaré que durant les quelques jours d'accalmie dans le conflit, les efforts de renseignement ont été maintenus, permettant à l'armée de se préparer aux prochaines étapes.
Un accompagnement à plusieurs niveaux
Le bureau du Premier ministre israélien a également élaboré une procédure de libération et de remise des otages. Les otages de retour de Gaza subiront des examens médicaux initiaux par les autorités et seront emmenés dans l'un des cinq centres médicaux d'Israël pour rencontrer leurs familles. Dans la phase suivante, certains otages devront peut-être échanger des informations avec les responsables de la sécurité avant d’être autorisés à rentrer chez eux.
Des photos des otages de la bande de Gaza sont placées à Tel-Aviv, en Israël. Photo : REUTERS |
Selon l'analyste Marwan Bishara de la chaîne de télévision Al Jazeera, cet accord, bien que temporaire, sera utile à plusieurs niveaux. M. Bishara a déclaré que les points positifs de l'accord étaient la libération des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes depuis de nombreuses années et l'autorisation pour les camions transportant des médicaments et du carburant d'entrer dans la bande de Gaza. Pendant ce temps, le gouvernement qatari espère que l’accord sera la « graine » d’un accord plus large et d’un cessez-le-feu permanent.
Le même jour, l'Union européenne (UE) a donné son feu vert au maintien de sa politique d'aide au développement en faveur des Palestiniens, n'ayant constaté aucun signe d'aide parvenant aux mains des forces du Hamas, mais a prévenu qu'elle surveillerait de plus près la situation à l'avenir. L’UE est le plus grand donateur d’aide internationale aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, avec près de 1,2 milliard d’euros (1,3 milliard de dollars) de financement entre 2021 et 2024. Ces dernières semaines, l’UE a quadruplé son aide humanitaire aux Palestiniens, à 100 millions d’euros (108,9 millions de dollars).
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