Le sommet d'urgence de la Ligue arabe, qui s'est tenu au Caire le 4 mars, a publié une déclaration commune approuvant un plan pour l'avenir de la bande de Gaza post-conflit proposé par l'Égypte, pays hôte.
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| Les dirigeants arabes lors de la cérémonie d'ouverture du sommet de Gaza au Caire, en Égypte, le 4 mars. (Source : AFP) |
Ont assisté à ce sommet spécial, des dirigeants et de hauts responsables de 22 pays membres de la Ligue arabe (LA), le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le président du Conseil européen (CE), Antonio Costa, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit...
Trouver un terrain d’entente
La conférence a eu lieu alors que les musulmans entraient dans les premiers jours du mois sacré du Ramadan, soulignant l'urgence de trouver un terrain d'entente sur la reconstruction et la gestion post-conflit de la bande de Gaza au sein de la Ligue arabe. Cela est particulièrement important dans le contexte où de nombreux pays de la région et du monde entier s'opposent à la proposition du président américain Donald Trump, début février, de « prendre le contrôle de la bande de Gaza », de la transformer en « Riviera du Moyen-Orient » et de réinstaller les Palestiniens dans les pays voisins comme l'Égypte et la Jordanie.
En outre, le cessez-le-feu en trois phases entre Israël et le Hamas, conclu avec le soutien des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, est entré en vigueur le 19 janvier et a pris fin à la première phase le 1er mars, mais n’a pas pu poursuivre la deuxième phase et risque de s’effondrer.
Dans son discours de clôture de la Conférence, le président du pays hôte, Abdel-Fattah el-Sissi, a déclaré que l'approbation par la Ligue arabe d'un plan visant à reconstruire la bande de Gaza sans avoir à reloger plus de deux millions d'habitants ici montre l'unité des dirigeants de la Ligue arabe sur la question palestinienne.
Le plan de reconstruction de 53 milliards de dollars sera réalisé en trois phases sur cinq ans, selon Abdel-Fattah el-Sissi. La reconstruction se fera simultanément avec une solution politique et sécuritaire claire, avec la participation des pays de la région et le soutien de la communauté internationale pour parvenir à une solution juste et globale à la question palestinienne.
Le président du pays hôte a déclaré que l'Egypte, en coopération avec la Palestine, a établi un comité administratif composé d'experts et de technocrates palestiniens indépendants pour superviser les opérations de secours et administrer temporairement le territoire jusqu'à ce que l'Autorité palestinienne revienne pour prendre le contrôle de la bande de Gaza. L’Égypte coordonne actuellement ses efforts avec les parties concernées pour former les forces palestiniennes qui seront chargées de maintenir la sécurité dans la bande de Gaza. Selon M. Abdel-Fattah el-Sissi, le Caire prévoit d'organiser en avril prochain une conférence sur la reconstruction de Gaza avec des plans précis.
S'exprimant lors de la conférence, le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé que l'Autorité palestinienne (AP) reprendrait le contrôle de la bande de Gaza conformément au plan post-conflit annoncé par les dirigeants arabes. M. Abbas a souligné que l'Autorité palestinienne peut assumer « ses devoirs dans la bande de Gaza par le biais des institutions gouvernementales et un comité spécialisé a été créé à cet effet ». L’appareil de sécurité de l’AP assumera « des responsabilités après avoir restructuré et unifié le personnel de la bande de Gaza avec la formation et le soutien de l’Égypte et de la Jordanie ».
Selon le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, la violence ne peut pas être arrêtée en déplaçant les Palestiniens et la reconstruction de la bande de Gaza est possible tant que les gens vivent encore sur leur terre historique. M. Ahmed Aboul Gheit a déclaré que le peuple palestinien « a le droit de vivre en paix sur sa terre et nous ne pouvons accepter aucun projet illégal dans la région ».
La route est cahoteuse
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé que les Nations Unies étaient prêtes à soutenir le plan de reconstruction proposé par l'Égypte, selon lequel Gaza doit être une partie inséparable de l'État de Palestine. M. Guterres a également exhorté Israël et le Hamas à maintenir le cadre de cessez-le-feu convenu et à revenir à la table des négociations. Le secrétaire général de l'ONU a déclaré que la situation humanitaire dans la bande de Gaza était « horrible » et a appelé Tel-Aviv à autoriser l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande.
Le 2 mars, immédiatement après la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, Israël a décidé de ne pas autoriser le transport de marchandises ou de fournitures dans la bande de Gaza afin de faire pression sur le Hamas pour qu’il accepte la prolongation de la première phase de l’accord. Du côté du Hamas, cette force veut passer à la deuxième phase convenue pour négocier le retrait.
Dans la première phase, selon CNN, le mouvement Hamas a renvoyé 33 otages à Israël, dont deux otages détenus à Gaza depuis 10 ans, cinq citoyens thaïlandais ainsi que huit corps israéliens. En échange, Israël a libéré un total de 1 737 prisonniers palestiniens, dont 120 femmes et enfants.
Dans une déclaration à l'issue de la conférence, Mahmoud Mardawi, un haut dirigeant du mouvement, a déclaré à Al Jazeera que le Hamas soutenait le plan de reconstruction, proposait la création d'un comité pour gouverner la bande de Gaza et organiser des élections nationales.
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, a critiqué la Ligue arabe, affirmant que la déclaration conjointe de la conférence était « enracinée dans des points de vue dépassés ». M. Oren Marmorstein a écrit sur X : « Avec l'idée du président américain Donald Trump, les habitants de Gaza ont la possibilité de choisir librement leur lieu de résidence selon leurs souhaits. Cependant, les pays arabes ont rejeté cette opportunité et continuent de lancer des accusations sans fondement contre Israël.
La route vers la reconstruction et la sécurité dans la bande de Gaza reste épineuse. Toutefois, l’approbation par la Conférence d’un plan de reconstruction et d’une solution politique viable constitue un pas important vers la recherche d’une solution au conflit qui dure depuis plus d’un an. Dans le même temps, la Conférence a affirmé le rôle de la Ligue arabe dans la résolution des problèmes régionaux.
Source : https://baoquocte.vn/hoi-nghi-thuong-dinh-khan-cap-lien-doan-arab-hop-khan-ban-lau-dai-306563.html
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