"Nous avons clairement informé les Américains. La décision de sanctionner Israël, approuvée par le Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran dirigé par le président, sera le seul et dernier acte de représailles. Après l'opération, vers 2h30 du matin le 14 avril, nous avons envoyé un autre message aux États-Unis par la voie diplomatique, affirmant que nous ne voulons pas aggraver les tensions dans la région", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian à l'agence de presse IRNA à son arrivée à New York (États-Unis) le 18 avril.
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Le ministre iranien des Affaires étrangères a confirmé que Téhéran avait contacté Washington avant et après l'attaque contre Israël au petit matin du 14 avril. Il a déclaré que les messages ont été relayés par l'ambassade de Suisse en Iran et plusieurs canaux diplomatiques officiels pour transmettre précisément les implications de l'action, empêchant ainsi l'escalade des tensions et le déclenchement d'une crise dans la région.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que son pays n'avait pas l'intention de cibler les bases et les intérêts militaires américains dans la région, à moins que les États-Unis ne déclenchent d'abord une guerre.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian
L'Iran et les Etats-Unis entretiennent des relations diplomatiques formelles depuis 1980. Grâce à sa position de neutralité, le service diplomatique suisse agit en tant que représentant des intérêts américains en Iran. Les États-Unis et l’Iran ont tous deux évoqué à plusieurs reprises le rôle de médiateur de la Suisse dans les relations entre les deux pays.
Selon M. Amir Abdollahian, après l'attaque qui a détruit le consulat iranien en Syrie le 1er avril, Téhéran « a tenté de faire preuve de retenue par considération pour la situation régionale ».
L'Iran a déclaré avoir lancé plusieurs appels au secrétaire général de l'ONU, demandant au Conseil de sécurité de l'ONU de remplir son devoir de « condamner les actions d'Israël », mais n'avoir reçu aucune réponse appropriée. L'Iran a donc décidé de répondre à Israël « dans le cadre du droit international et du droit à la légitime défense », selon le communiqué de Téhéran.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, avait déclaré le 15 avril que Washington avait échangé des vues avec Téhéran, mais n'avait jamais reçu d'informations concernant le calendrier ou la cible de l'attaque iranienne du week-end, selon Reuters.
M. Kirby n’a pas divulgué à la presse le contenu de ces échanges. Il a affirmé que les informations selon lesquelles l'Iran aurait communiqué aux États-Unis son plan d'attaque étaient « complètement fausses » et « ridicules ». Le Pentagone a également confirmé le même jour que les États-Unis n'avaient pas été informés par l'Iran de l'attaque contre Israël, tout en soulignant que Washington ne voulait pas de conflit avec Téhéran.
Les responsables iraniens ont donné un large préavis plusieurs jours avant l'attaque de drones et de missiles contre Israël, ont déclaré des responsables turcs, jordaniens et irakiens le 14 avril.
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