Le Digital Markets Act (DMA) est l'une des lois les plus strictes au monde, ciblant les marchés des plus grandes entreprises technologiques du monde, et visant également à faciliter le passage d'un service concurrent à un autre, par exemple entre les réseaux sociaux, les navigateurs Internet et les magasins d'applications.
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Mercredi (6 septembre), la Commission européenne a ordonné à 22 services de grandes entreprises technologiques d'interagir avec des services concurrents et de laisser les utilisateurs décider quelles applications peuvent être préinstallées sur leurs appareils.
Ces entreprises comprennent Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft et ByteDance. Les entreprises disposent d’un délai de six mois pour se conformer. Voici comment les nouvelles règles pourraient avoir un impact sur chaque service :
La publicité doit être transparente
En vertu du DMA, les services des Big Tech désignées devront désormais obtenir un consentement explicite avant de suivre les utilisateurs à des fins publicitaires.
Les clients professionnels utilisant les services de publicité en ligne fournis par Amazon, Google et Meta auront également le droit de demander les données collectées dans le cadre de leurs campagnes, une ressource précieuse souvent gardée cachée par les plateformes.
Exclusivité App Store
Apple et Google seront obligés de fournir de l'espace aux magasins d'applications tiers sur les appareils iOS et Android.
Actuellement, les utilisateurs d’Android peuvent installer des applications à partir de sources alternatives, mais le processus nécessite souvent de désactiver certains paramètres de sécurité.
Les experts du secteur ont prédit qu’« une multitude de boutiques d’applications alternatives émergeront une fois que les nouvelles règles entreront en vigueur ». Cela donnera également lieu à « un nombre accru d'offres exclusives, dans lesquelles certains jeux et applications ne pourront être disponibles en téléchargement que dans certains magasins ».
Plus d’applications par défaut
Les consommateurs ne seront plus obligés d’utiliser des applications par défaut sur leurs appareils, comme le navigateur Web Safari sur les iPhones ou Google Maps sur les téléphones Android.
Les grandes entreprises technologiques devraient permettre aux utilisateurs de passer facilement de leurs boutiques d’applications, navigateurs Web, outils de navigation par défaut et bien plus encore sur leurs appareils à des alternatives.
Par exemple, les grandes plateformes technologiques doivent fournir aux utilisateurs un « écran de choix » avec plusieurs options lors de la configuration initiale de leur appareil, comme l’utilisation de Safari ou de Chrome.
Ne pas être classé sur le commerce électronique, les moteurs de recherche et les réseaux sociaux
Les services commerciaux comme Amazon, le flux de contenu de Facebook et le moteur de recherche de Google ne seraient pas autorisés à accorder des classements préférentiels à leurs services et produits.
Amazon fait l'objet d'un examen minutieux à l'échelle mondiale suite à des allégations selon lesquelles elle donnerait la priorité à ses propres produits par rapport aux vendeurs tiers utilisant sa plateforme.
Autoriser la messagerie entre les applications
En vertu des nouvelles règles d’interopérabilité DMA, les applications de messagerie ne seront plus isolées des autres applications. Jusqu'à présent, l'UE n'a désigné que les services Facebook Messenger et Whatsapp de Meta.
Cela signifie qu'une fois le DMA entré en vigueur, les utilisateurs pourront envoyer librement et instantanément des messages à leurs contacts sur différentes applications, comme Signal ou Telegram, à partir des plateformes susmentionnées de Meta.
Les autorités enquêtent actuellement pour savoir si le service iMessage d’Apple devrait être ajouté à la liste.
Une telle décision marquerait un bouleversement majeur pour Apple, qui a conçu son propre écosystème autour de ses produits, tels que les iPhone, les iPad et les ordinateurs Mac.
Hoang Ton (selon Reuters)
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