Vers une économie circulaire

Báo Sài Gòn Giải phóngBáo Sài Gòn Giải phóng21/08/2023


SGGP

Face à l’impact de plus en plus négatif de la pollution de l’environnement et de l’épuisement des ressources sur la vie humaine, de nombreux pays ont construit et développé de manière proactive une économie circulaire – un modèle économique qui optimise les profits des ressources et qui est durable.

L'île artificielle de déchets de Semakau à Singapour
L'île artificielle de déchets de Semakau à Singapour

Changer la mentalité des consommateurs

L’Europe est à l’avant-garde du développement d’une économie circulaire. Pour ce faire, la Commission européenne appelle les acteurs, agences gouvernementales, entreprises minières, transformateurs, fabricants, distributeurs, détaillants, consommateurs, collecteurs de déchets... à participer à ce type d'économie. Selon les prévisions des experts environnementaux, l’économie circulaire pourrait aider l’Europe à gagner environ 600 milliards d’euros (651 milliards de dollars) par an, créer 580 000 nouveaux emplois et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Avec la devise « changer la mentalité des consommateurs conduit inévitablement à changer la mentalité de la production », la Suède est l'un des points forts du développement d'une économie circulaire en changeant la conscience des gens et en encourageant les entreprises à développer une économie verte. Ce pays construit un système juridique clair entre développement économique et protection de l'environnement en imposant des taxes élevées sur les déchets, et en même temps en édictant des politiques préférentielles pour l'utilisation des énergies renouvelables issues de l'hydroélectricité et des biocarburants... Grâce à cela, la Suède recycle 53 % des matières plastiques utilisées dans la vie sociale, 50 % des déchets du secteur de la construction et recycle 99 % des déchets en énergie électrique. La Suède s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de développement durable, notamment celui de devenir sans combustibles fossiles et d’utiliser 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2045.

La Finlande est l’un des premiers pays au monde à élaborer une feuille de route vers une économie circulaire (2016-2025). La feuille de route vise à réduire la consommation de ressources non renouvelables, telles que les combustibles fossiles, les minéraux, les non-métaux, etc., et à accroître l’utilisation durable des ressources naturelles renouvelables, augmentant ainsi l’efficacité des ressources.

Depuis 2018, le gouvernement français a annoncé une feuille de route pour développer un modèle économique circulaire, transformant les déchets en matières premières pour les machines de production des industries. La France a pour objectif de réduire ses déchets de 50 % d’ici 2025, de valoriser les déchets et les rebuts pour créer de nouveaux produits et de continuer à trouver des moyens d’encourager les entreprises à produire des produits aussi durables que possible.

En Allemagne, l’économie circulaire repose quant à elle sur un modèle « top-down ». Depuis 1996, le gouvernement allemand a promulgué des lois sur la gestion des déchets et le recyclage en circuit fermé, avec l’idée centrale de « circulation des matériaux ». Sur cette base, l’Allemagne promeut de nombreux modèles de réduction des déchets, de réutilisation, de recyclage et d’incinération des déchets pour produire de l’électricité et de l’énergie thermique, fournissant ainsi du carburant à d’autres industries.

Typique en Asie

En Asie, Singapour est devenu un modèle de promotion de l’économie circulaire. En tant que nation insulaire aux ressources naturelles très limitées, Singapour a développé depuis 1980 une technologie permettant de convertir les déchets en énergie en construisant 4 usines pour traiter 90 % des déchets du pays avec une capacité allant jusqu'à 1 000 tonnes de déchets par jour. Avec les 10 % de déchets restants, Singapour a réussi à les transformer de manière créative en l'île de Semakau, la première île artificielle de déchets au monde.

La Chine se tourne vers le modèle économique circulaire après une période de gaspillage des ressources naturelles et de nombreuses conséquences environnementales. En 2008, le pays a adopté un projet de loi relatif à l’économie circulaire. En 2018, la Chine et l’Union européenne ont signé un protocole d’accord sur la coopération en matière d’économie circulaire. La Chine construit 3 étapes pour développer une économie circulaire dont : La petite circulation (mise en œuvre à l'échelle de l'usine et du parc industriel) ; tirage moyen (à plus grande échelle) ; et le cycle plus large (qui s’étend à l’ensemble de l’économie).

Au Japon, depuis 1991, le gouvernement s’efforce de devenir une « société basée sur le recyclage » à travers la promulgation et la mise en œuvre de nombreux documents juridiques dans ce domaine. Le pays vise à accroître la taille de son économie nationale à 80 000 milliards de yens (environ 549 milliards de dollars) d'ici 2030, en mettant l'accent sur la réduction des émissions de carbone grâce à la réutilisation des produits et des ressources.

L'économie circulaire est un modèle économique basé sur les éléments : recyclage, réutilisation, réduction, renouvellement et reproduction. L’objectif d’une économie circulaire est de maximiser la valeur du produit, de minimiser la consommation de ressources et de prévenir la production de déchets.

Selon l’Agence des Nations Unies pour le développement, d’ici 2030, les bénéfices d’une économie circulaire rapporteront au monde 4 500 milliards de dollars et soutiendront 10 des 17 objectifs de développement durable de l’ONU.



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