Les médecins des hôpitaux publics sont en grève dans tout le Kenya, accusant le gouvernement de ne pas tenir ses promesses d’améliorer les conditions de travail.
Le Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU) a lancé une grève nationale depuis le 14 mars impliquant 4 000 médecins, exigeant que le gouvernement respecte son engagement de leur fournir une assurance maladie complète et de déployer 1 200 médecins résidents supplémentaires.
La grève a eu lieu malgré une décision de justice visant à la suspendre pour permettre au KMPDU de négocier avec le gouvernement. Le Dr Dennis Miskellah, secrétaire général adjoint du syndicat, a déclaré que le KMPDU agissait « comme si le gouvernement avait ignoré trois autres ordonnances judiciaires » concernant l'augmentation des salaires de base des médecins et le rétablissement des avantages sociaux des médecins suspendus.
Les médecins résidents représentent 27 % des effectifs des hôpitaux publics kenyans. L’impact de la grève s’est fait sentir dans tout le pays, de nombreux patients se voyant refuser un traitement par les hôpitaux. Certains médecins continuent de travailler pour assurer les soins aux patients dans des services spécialisés.
Des médecins kenyans portant des blouses blanches sont descendus dans la rue pour protester le 14 mars. Photo : AA
En 2017, une série de médecins des hôpitaux publics du Kenya se sont mis en grève pendant 100 jours, dans le cadre de la plus grande et de la plus longue action de l'histoire du pays, exigeant du gouvernement qu'il augmente les salaires et restaure les installations médicales délabrées. Les médecins ont également appelé à une formation renforcée dans les écoles de médecine pour remédier à la grave pénurie de médecins.
A cette époque, les médecins publics kenyans, formés pendant 6 ans à l'université, avaient un salaire de base de 400 à 850 USD par mois, égal à celui des policiers formés pendant 6 mois.
La grève de 2017 a fait de nombreux morts parmi les patients kenyans en raison du manque de soins médicaux. Le gouvernement kenyan a ensuite signé un accord visant à améliorer les conditions de travail des médecins, mais ne l’a pas encore mis en œuvre.
Duc Trung (selon Africa News, AP )
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