Un site de vaccination contre la Covid-19 dans la province du Shandong, en Chine, pendant la pandémie
Les enquêteurs anti-corruption chinois ont arrêté plus de 160 dirigeants d'hôpitaux cette année, alors que Pékin cible le secteur de la santé, qui a reçu des milliards de dollars de financement pendant la pandémie de Covid-19, a rapporté le South China Morning Post le 12 août.
Des sources et des observateurs prédisent que de nombreuses autres personnes seront arrêtées dans un secteur qui a suscité la colère du public en raison des coûts élevés et de la corruption généralisée.
Les médias d'État ont rapporté que plus de 150 dirigeants d'hôpitaux ont fait l'objet d'une enquête dans le cadre de la campagne lancée cette année, mais les chiffres du South China Morning Post suggèrent que ce nombre pourrait atteindre 168.
En outre, au moins deux hauts dirigeants de sociétés pharmaceutiques font l'objet d'une enquête pour corruption, notamment Winning Health Technology Group et Shanghai Serum Bio-Technology.
La campagne anti-corruption dans ce secteur a été lancée après que la Chine a abandonné sa politique zéro Covid. La campagne s'est intensifiée récemment car la date limite pour avouer et bénéficier de la clémence expire le 30 juillet.
Les données publiées par la Commission nationale de la santé de Chine en mars ont montré que les institutions médicales à travers le pays ont reçu un total de 110 milliards de yuans (16,6 milliards de dollars) depuis 2020. Une source a déclaré que la campagne visant à éliminer la corruption dans le secteur se poursuivra jusqu'en 2024.
« La campagne se poursuivra pendant encore 10 mois et les enquêteurs feront rapport à la direction en juin 2024. De nouvelles réglementations seront émises sur la base des résultats de l'enquête », selon la source.
La Commission centrale de contrôle de la discipline (CCDI) du Parti communiste chinois a déclaré que la répression de la corruption dans le secteur de la santé était « nécessaire pour promouvoir la stratégie du secrétaire général et du président Xi Jinping pour une Chine saine ».
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