La Russie accuse l'Ukraine d'avoir attaqué Moscou, Kyiv dément
La Russie affirme que les huit drones ukrainiens ont été abattus lors de l'attaque contre Moscou le 30 mai, mais Kiev nie toute implication.
L'agence de presse RIA Novosti a cité un communiqué du ministère russe de la Défense selon lequel l'armée ukrainienne a utilisé 8 drones pour l'attaque qui a eu lieu à l'aube. Trois drones ont été neutralisés par les forces de guerre électronique russes, ce qui leur a fait perdre le contrôle et les a fait dévier de leur cible. Les cinq drones restants ont été abattus par la Russie dans la région de Moscou à l'aide de systèmes de missiles et de canons Pantsir-S.
Les forces de l'ordre sur les lieux d'une attaque de drone à Moscou le 30 mai.
Selon l'agence RIA, les drones tombés ont endommagé un certain nombre de maisons le long des rues Leninsky et Profsoyuznaya, dans le sud-ouest de la capitale russe. Un autre drone s'est écrasé sur un bâtiment de la rue Atlasova, dans le quartier de la Nouvelle-Moscou. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a déclaré que l'attaque avait fait deux blessés.
La région du sud-ouest de Moscou abrite certaines des plus hautes élites russes, dont le président russe Vladimir Poutine, selon Reuters. Le leader travaillait au Kremlin lorsque l'attaque a eu lieu et a été informé de l'incident, selon le porte-parole Dmitri Peskov.
Le ministère russe de la Défense a décrit cet acte comme une attaque terroriste imputée au gouvernement ukrainien. Mais Mykhailo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a nié toute implication directe de Kiev, bien qu'il ait déclaré que l'Ukraine souhaitait voir une telle scène et s'attendait à d'autres attaques similaires.
Kiev a nié avoir organisé l'attaque contre le Kremlin début mai. Le New York Times a toutefois révélé que les services de renseignements américains pensaient que l'Ukraine était impliquée.
Kyiv à nouveau attaquée
Plus tôt dans la journée du 30 mai, l'Ukraine avait annoncé avoir détruit plus de 20 drones russes lors d'une attaque avant l'aube contre Kiev. Il s'agit de la troisième attaque en 24 heures dans la capitale ukrainienne, faisant au moins un mort, selon Reuters.
"L'attaque a été massive, venant de différentes directions, en plusieurs vagues", a déclaré sur Telegram Serhiy Popko, chef de l'armée de Kiev.
Il s'agit de la deuxième attaque meurtrière dans la capitale ukrainienne en mai et la 17e depuis le début du mois. Selon des responsables à Kiev, les premières informations suggèrent que l'attaque du 30 mai impliquait uniquement des drones Shahed de fabrication iranienne.
On ne sait pas encore combien de drones la Russie a lancé et Moscou n'a pas fait de commentaire immédiat sur l'attaque.
Le président ukrainien appelle la Corée du Sud à fournir des systèmes de défense
L'Ukraine « espère beaucoup » que la Corée du Sud fournira des équipements tels que des systèmes de défense aérienne pour contrer les attaques russes, selon le président Volodymyr Zelensky.
Dans une interview au quotidien Chosun Ilbo , M. Zelensky a exprimé sa gratitude pour l'engagement de la Corée du Sud à envoyer du matériel de déminage et de l'aide humanitaire à Kiev pour un montant total d'environ 230 millions de dollars. Mais il a ajouté que l'Ukraine souhaitait disposer des systèmes de défense aérienne et d'alerte précoce de la Corée du Sud.
« Je sais qu'il existe de nombreuses restrictions concernant l'aide en matière d'armement, mais ces principes ne devraient pas s'appliquer aux systèmes et équipements de défense destinés à protéger nos actifs », a déclaré M. Zelensky dans un article du 30 mai cité par le journal.
« Les systèmes de défense aérienne ne sont pas des armes mais des équipements purement défensifs. Nous devons avoir un bouclier aérien pour reconstruire l'Ukraine et j'espère vivement que la Corée du Sud nous soutiendra dans ce domaine », a déclaré le dirigeant.
En tant qu'allié des Etats-Unis et exportateur majeur d'armes, la Corée du Sud a jusqu'à présent rejeté la possibilité de fournir une aide létale à l'Ukraine, invoquant ses liens économiques avec la Russie et l'influence de Moscou sur la Corée du Nord, malgré la pression de Washington et de l'Europe.
Mais dans une interview accordée à Reuters en avril, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a évoqué un possible changement, affirmant que Séoul pourrait avoir du mal à continuer de fournir uniquement une aide humanitaire et financière si l'Ukraine était confrontée à une attaque à grande échelle contre des civils ou à une « situation que la communauté internationale ne peut tolérer ».
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