L'agence sanitaire de l'ONU et ses partenaires ont livré de l'aide, notamment du carburant, à l'hôpital dévasté d'Al-Shifa, autrefois l'établissement médical le plus grand et le plus avancé de Gaza, a déclaré dimanche soir le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Des Palestiniens font la queue pour recevoir des repas gratuits à Rafah, dans la bande de Gaza, le 21 décembre 2023. Photo : AP
La mission de l’OMS a été témoin d’un « désespoir croissant dû à une faim extrême », a déclaré Tedros. Les partenaires appellent à une augmentation immédiate de la nourriture et de l’eau pour assurer la santé et la stabilité de la population.
Il espère que la livraison de 19 200 litres de carburant pour générateur samedi aidera à rétablir les services vitaux de l'hôpital, qui ne peut actuellement fournir que « les premiers secours les plus élémentaires ». Il a toutefois souligné qu’il « faudra faire davantage ».
Selon les responsables de l'hôpital Al-Shifa, l'établissement a subi des dommages importants et les machines à oxygène ont été détruites. L’hôpital abrite actuellement environ 50 000 personnes évacuées.
Sean Casey, coordinateur de l'équipe d'urgence sanitaire de l'OMS qui participe à la mission, a décrit les services chirurgicaux comme surpeuplés et incapables d'évaluer les salles d'opération d'Al-Shifa « parce qu'il y a toujours des gens à l'intérieur et ils n'ouvrent pas les portes ».
Dans le même temps, « tous ceux à qui nous avons parlé avaient faim », a déclaré Casey dans une vidéo tournée à l’intérieur d’Al-Shifa avec une foule d’évacués, principalement des enfants, en arrière-plan.
« Dans un contexte de graves pénuries alimentaires, la recherche de nourriture pousse les gens dans des situations de faim extrêmes », a déclaré M. Tedros.
Le chef de l'OMS a averti que la situation désastreuse à Al-Shifa était « un cauchemar miniature qui se déroule à travers Gaza, où il y a de graves pénuries de médicaments, de nourriture, d'électricité, d'eau... ».
« Les hôpitaux devraient être des lieux de soins et de rétablissement, et non des lieux de danger et de souffrance incessante », a déclaré le Directeur général Tedros. Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu et a souligné la nécessité d'un « accès humanitaire durable ».
Mai Anh (selon CNA)
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