En 1995, les dix États membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont signé et ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CDE), s’engageant ainsi à mettre en œuvre ses 54 articles, qui incluent la pleine protection et le respect des droits des enfants.
Les dix États membres de l’ASEAN, travaillant ensemble et individuellement, ont réalisé des progrès significatifs dans l’amélioration de la vie de millions d’enfants dans la région, leur donnant la chance d’une enfance plus heureuse et d’une vie plus stable.
Cette tendance reflète également la coopération continue de l’ASEAN avec les agences des Nations Unies, notamment le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), qui a pour mandat d’aider les pays à mettre en œuvre la CDE. Les progrès réalisés en matière d’amélioration et de mise en œuvre des droits de l’enfant ont grandement contribué aux efforts des pays membres de l’ASEAN en vue d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), soutenant et accélérant les progrès dans de nombreux domaines.
[caption id="attachment_597973" align="alignnone" width="640"]Combiner les conventions CEDAW et CDPH dans la mise en œuvre des droits de l'enfant
La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) contribuent à garantir que tous les droits sont reconnus aux enfants, quel que soit leur statut socio-économique, leur origine ethnique, leur race, leur religion, leur sexe ou le statut migratoire de leurs parents ou tuteurs légaux. Ce principe de non-discrimination fait partie intégrante de la Convention relative aux droits de l’enfant, de la CEDAW et de la CDPH, et est également au cœur de la Charte de l’ASEAN.
Au cours des trente dernières années, l’ASEAN a accompli des progrès remarquables, améliorant ainsi les conditions de vie de millions d’enfants de la région, en leur garantissant une alimentation, une éducation et une protection contre la violence. Cependant, des inégalités subsistent dans de nombreuses régions.
En conséquence, les dirigeants des pays membres de l’ASEAN ont également reconnu et exprimé leur inquiétude face à cette inégalité. Ce faisant, ils ont pris des mesures importantes pour réduire la disparité. Par exemple, le Plan directeur 2025 de l’ASEAN sur la promotion de l’intégration des droits des enfants handicapés réaffirme les dispositions de la CDPH.
Le plan directeur s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par plusieurs pays de l’ASEAN, dont le Cambodge, le Myanmar, la Thaïlande et le Vietnam, pour améliorer la collecte de données relatives aux enfants handicapés. L’amélioration de la collecte, du regroupement et de l’analyse des données ventilées par handicap, ainsi que d’autres indicateurs démographiques, constitue un outil essentiel pour renforcer la sensibilisation, la compréhension et la responsabilité concernant la situation de tous les enfants de l’ASEAN.
Auparavant, les dirigeants de l’ASEAN ont également publié la Déclaration de 2016 sur la promotion de l’éducation des enfants et des adolescents et la Déclaration de 2013 sur l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et l’élimination de la violence à l’égard des enfants dans l’ASEAN.
En outre, l’ASEAN renforce également la protection des droits des enfants migrants. L’ASEAN a publié plusieurs documents supplémentaires, notamment le Consensus de l’ASEAN sur la protection et la promotion des droits des travailleurs migrants ; Plan d’action régional de l’ASEAN pour l’élimination de la violence à l’égard des enfants, en particulier la disposition visant à réviser/renforcer les politiques et les mesures visant à protéger les enfants apatrides, migrants et demandeurs d’asile qui sont victimes de violence ; Convention de l’ASEAN contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants ; et le Plan d’action de l’ASEAN contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants. Tous ces éléments établissent le cadre dans lequel les États membres de l’ASEAN doivent respecter, protéger et réaliser pleinement les droits des enfants touchés par la migration.
[caption id="attachment_597975" align="alignnone" width="823"]Enfin, l’ASEAN renforce également la protection des droits à l’égalité des sexes des enfants dans la région. Plus précisément, l’ASEAN stipule que tous les enfants vivant dans les pays de l’ASEAN ont le droit d’être protégés contre toute discrimination, notamment fondée sur le sexe. Malgré cela, l’inégalité entre les sexes reste un défi dans la région. Ces questions sont particulièrement pertinentes, sans toutefois s’y limiter, pour les filles exposées au risque de mariage forcé ou précoce, de grossesse à l’adolescence et de sélection prénatale du sexe.
À cet égard, les États membres de l’ASEAN ont réalisé des progrès dans l’élimination de la violence sexiste à l’égard des enfants grâce au Plan d’action régional pour l’élimination de la violence à l’égard des enfants (2017). Ces actions comprennent la modification des lois nationales relatives à la violence contre les enfants, le renforcement des mécanismes de coordination et la sensibilisation du public aux droits des enfants et à la violence contre les enfants.
En plus de 30 ans de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, bien que de nombreux problèmes et défis subsistent encore, on ne peut nier que l’ASEAN a réalisé des progrès importants, contribuant à stabiliser la vie et à améliorer la vie des enfants dans la région.
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