L’Occident « aide » la Chine à développer la haute technologie ?

Báo Sài Gòn Giải phóngBáo Sài Gòn Giải phóng29/07/2024


Selon une étude de Mathilde Velliet, spécialiste des nouvelles technologies et des politiques technologiques américaines et chinoises à l'Institut français des relations internationales (IFRI), les projets d'investissement communs en Chine, aux États-Unis et en Europe semblent avoir aidé leurs rivaux à se développer fortement dans le secteur de la haute technologie.

4 axes stratégiques

Selon RFI, les recherches de Mme Velliet portent sur les investissements européens et américains en Chine au cours de la période 2003-2023, une période où les nouvelles technologies en Chine ont décollé très rapidement. La biotechnologie et l’intelligence artificielle (IA) chinoises sont deux domaines qui ont suscité très tôt l’intérêt des partenaires occidentaux.

$8b.jpg
Ligne de production de puces semi-conductrices d'une entreprise de la ville de Suqian, province du Jiangsu, Chine. Photo : REUTERS

Selon Mme Velliet, l'objectif principal de la recherche est d'abord d'examiner si certains projets d'investissement européens et américains en Chine sont « problématiques » pour la sécurité et la stratégie de Washington ainsi que de Bruxelles.

« Je me suis concentré sur quatre domaines technologiques stratégiques : l’IA, la technologie des semi-conducteurs, la biotechnologie et l’information quantique. Ce sont les quatre « clés » de toute l’industrie du futur, impliquant à la fois le commerce et l’armée. « Ces quatre domaines sont également au centre des tensions à Washington et à Bruxelles autour des politiques d’investissement européennes et américaines à l’étranger », a déclaré un expert de l’IFRI.

La principale différence entre les États-Unis et l’Europe réside dans le nombre de projets d’investissement. Dans les quatre secteurs mentionnés ci-dessus, les États-Unis sont la plus grande source d’investissement étranger en Chine, avec un total de 1 602 projets au cours des deux dernières décennies. Ce chiffre est bien supérieur aux 149 projets de l’Union européenne (UE) au cours de la même période. En outre, l’Europe met beaucoup l’accent sur les programmes de coopération dans le domaine de l’IA destinée à être utilisée dans certains secteurs industriels spécifiques tels que l’industrie automobile ou l’ingénierie chimique. L’Allemagne, par exemple, investit dans des projets avec la Chine qui bénéficient à l’industrie automobile.

En revanche, les projets américains sont plus diversifiés et couvrent les quatre domaines. Une autre différence entre les projets d’investissement européens et américains en Chine est d’ordre stratégique. Cependant, la Maison Blanche a adopté un décret visant à limiter les investissements directs des entreprises américaines en Chine, tandis que l’UE est encore en phase de réflexion et évite de cibler directement la Chine.

Déversement de pétrole

Dans les quatre domaines clés, les États-Unis et l’Europe accordent une attention particulière à l’IA et à la biotechnologie. Cependant, l’Occident est minoritaire dans les quatre domaines des nouvelles technologies. La Chine et ses banques financent 78 % des projets de développement de biotechnologies et de semi-conducteurs ; 77 % sur l’IA ; 84% sur l'informatique quantique. À ce jour, les États-Unis ont participé directement à deux programmes d’investissement dans le développement de l’information quantique pour Pékin, et l’Italie a un projet. Cependant, dans tous les domaines sensibles mentionnés ci-dessus, les trois quarts des projets auxquels l’Europe et les États-Unis sont autorisés à participer sont des coentreprises avec des sociétés chinoises.

Mais pourquoi les États-Unis et l’UE s’inquiètent-ils des investissements relativement faibles (par rapport au nombre de projets) en Chine ? Selon Mme Velliet, ce qui inquiète Washington aujourd'hui n'est pas seulement que la Chine se soit développée grâce aux fruits des investissements directs des Etats-Unis, mais aussi qu'elle puisse de là approcher de nombreux partenaires américains, créant ainsi un prestige pour attirer davantage de projets d'investissement...

C'est ce phénomène de marée noire qui a permis à la haute technologie chinoise de progresser rapidement. Parallèlement, Bruxelles s'inquiète particulièrement de la perspective d'investissements européens permettant à la Chine d'améliorer ses capacités militaires et de développer des outils de cyberattaque...

Grâce aux recherches menées par les experts de l’IFRI, il est possible de constater la complexité et le chevauchement des relations entre les entreprises américaines, européennes et chinoises. Il ne sera donc pas facile d’appliquer des sanctions contre les entreprises chinoises, alors que ces dernières sont si étroitement liées aux plus grandes sociétés américaines de haute technologie et aux plus grands fonds d’investissement du pays des étoiles et des rayures.

Il existe actuellement au moins deux projets allemands en Chine qui sont directement liés à des entités mises sur la liste noire des États-Unis (projets contraires aux intérêts américains). La France a investi en Chine via Cathay Capital, mais depuis début janvier 2024, l'un des membres de Cathay est placé sur la liste des sanctions de Washington.

Même aux États-Unis, sur 1 602 projets d’investissement américains en Chine, 12 entités chinoises dans les domaines de l’IA et de la technologie des semi-conducteurs sont sur la « liste noire »…

PERLE



Source : https://www.sggp.org.vn/phuong-tay-giup-trung-quoc-phat-trien-cong-nghe-cao-post751460.html

Comment (0)

No data
No data

Même sujet

Même catégorie

Le joueur vietnamien d'outre-mer Le Khac Viktor attire l'attention dans l'équipe vietnamienne des moins de 22 ans
Les créations de la série télévisée « Remake » ont marqué le public vietnamien
Ta Ma - un ruisseau de fleurs magique dans les montagnes et les forêts avant le jour d'ouverture du festival
Accueillir le soleil dans l'ancien village de Duong Lam

Même auteur

Patrimoine

Chiffre

Entreprise

No videos available

Nouvelles

Ministère - Filiale

Locale

Produit