La France dit non, l'Europe hésite, l'argent reste « hors de portée »

Jusqu’à présent, l’Europe n’a pas utilisé les 300 milliards de dollars d’actifs de la Banque centrale russe gelés sur le continent pour aider l’Ukraine. Quelle en est la cause ?

La Belgique, qui détient la plupart des avoirs russes gelés, reste également sceptique quant à l'idée d'une confiscation. (Source : CNBC)

Deux problèmes majeurs font que les pays européens hésitent à saisir les avoirs russes gelés : les problèmes économiques et juridiques.

« Nous ne toucherons pas aux avoirs russes gelés », a souligné la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.

Cela pourrait créer un précédent dangereux, rendant les investisseurs étrangers méfiants à l’idée d’investir en Europe, a-t-elle averti.

Le gouvernement français étudie toutefois des voies légales pour utiliser cet argent.

Ces dernières années, les banques centrales européennes ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la saisie d’actifs étrangers pourrait « compromettre le rôle de l’euro en tant que monnaie de réserve ».

Cependant, la poursuite de l’aide à l’Ukraine coûterait encore beaucoup d’argent à l’Europe, et les intérêts sur les avoirs russes gelés ne sont pas suffisants.

D’un point de vue juridique, l’hésitation de l’Europe à saisir les avoirs russes plutôt que de simplement les geler découle de l’un des principes fondamentaux du droit international, à savoir l’immunité des avoirs d’un État à l’étranger contre la confiscation.

Toute action de l’Union européenne (UE) nécessiterait presque certainement le consensus de tous les États membres.

Il est peu probable que cela se produise tant que la Hongrie et la Slovaquie resteront pro-russes. Pendant ce temps, la Belgique, qui détient la plupart des avoirs russes gelés, reste sceptique quant à l'idée d'une confiscation.

Les responsables américains sous la présidence de Joe Biden espéraient utiliser les avoirs gelés de Moscou comme levier dans les pourparlers de paix, forçant Moscou à s’asseoir à la table des négociations.

Avec une vision positive de la Russie et les premiers pas de l’administration Donald Trump vers un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine après plus de trois ans de conflit et la saisie européenne des actifs russes, il est probable que cela entrave plutôt que de promouvoir les négociations.

Par conséquent, les avoirs gelés du pays du président Poutine sont probablement « hors de portée » pour l’Europe à l’heure actuelle.

Source : https://baoquocte.vn/tai-san-nga-bi-phong-toa-phap-noi-khong-dung-vao-ly-do-chau-au-do-du-tien-van-ngoai-tam-voi-308691.html