Le 21 février, le cofondateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le général Yakubu Gowon du Nigéria, a appelé à la levée des sanctions contre les pays où des coups d’État ont eu lieu.
Le cofondateur de la CEDEAO, le général Yakubu Gowon. (Source : News reel daily) |
Lors d'une réunion organisée par la CEDEAO dans la capitale nigériane Abuja, M. Gowon a averti que la communauté risquait d'être divisée, appelant les dirigeants ouest-africains à envisager de « lever toutes les sanctions imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali et au Niger », a rapporté Premium Times Nigeria .
En outre, le général nigérian a également appelé les trois pays que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger à reconsidérer leur décision de se retirer de l'organisation.
La CEDEAO a été plongée dans la crise après que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait du bloc le mois dernier. La région a également été secouée par la décision du président sénégalais Macky Sall de reporter les élections.
Les troubles en Afrique de l'Ouest soulèvent des questions sur le rôle de la CEDEAO
Dans un autre développement lié à la situation régionale, l'agence de presse Anadolu a rapporté que le 21 février également, l'envoyé spécial du président français pour l'Afrique, Jean-Marie Bockel, s'est rendu dans la ville d'Abidjan en Côte d'Ivoire, mentionnant la réorganisation de la présence militaire du pays européen dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
« Pour moi, le terme « rectification » me semble approprié. L'esprit est de faire des propositions, d'écouter, puis de dialoguer pour parvenir à un accord mutuellement bénéfique », a déclaré M. Bockel après une réunion d'une heure avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
La Côte d'Ivoire est considérée comme l'un des alliés les plus puissants de la France en Afrique de l'Ouest, où sont stationnés environ 900 soldats français du 43e bataillon d'infanterie de marine (43 BIMa). Selon la partie française, la perspective de coopération entre les deux parties en matière de sécurité portera sur le soutien aux capacités des forces militaires de la Côte d'Ivoire.
La visite de M. Bockel intervient alors que le président français Emmanuel Macron a chargé ce responsable de discuter avec les partenaires africains de la nouvelle forme de présence militaire de Paris dans ces pays, le 6 février.
Récemment, l'armée française a été contrainte de se retirer du Mali, du Burkina Faso puis du Niger, trois pays d'Afrique de l'Ouest actuellement dirigés par des gouvernements militaires après des coups d'État.
Le gouvernement français a affirmé sa volonté de faire évoluer en profondeur ses relations avec l'Afrique, soulignant qu'il écoutait avant tout les demandes de ses partenaires, notamment sur les questions de sécurité.
Outre la Côte d'Ivoire, trois autres pays africains dotés de bases militaires sont également concernés par cet ajustement du système militaire, notamment le Sénégal, le Gabon et le Tchad.
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