Les routes de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, sont bloquées par des pierres et des pneus enflammés, rapporte Reuters. Ces barricades enflammées ont créé d'énormes panaches de fumée noire dans le ciel de la ville et de ses environs, forçant les habitants à rentrer chez eux et à s'abriter sur place.
Une femme et un enfant se tiennent près d'un véhicule de police après avoir quitté l'école au milieu de la violence des gangs à Port-au-Prince, en Haïti, le 3 mars 2023. Photo : Reuters
Le quartier Solino de Port-au-Price, un quartier résidentiel pauvre, est assiégé depuis plusieurs jours. La raison du siège n’est pas encore claire.
La zone de Solino a enregistré deux douzaines de décès depuis le week-end, a déclaré Pierre Espérance du Réseau national haïtien de défense des droits humains (RNDDH).
« Ni la police ni les forces de sécurité n'étaient présentes », a précisé M. Pierre. « Les gens d’autres régions sont descendus dans la rue pour montrer leur solidarité avec Solino. »
La violence en Haïti s'intensifie depuis des mois alors que les gangs se disputent le pouvoir et cherchent à faire pression sur le Premier ministre par intérim Ariel Henry, avant qu'un accord politique consolidant son pouvoir n'expire le 7 février, selon les analystes.
Des violences ont éclaté à l'approche d'une audience au tribunal le 26 janvier pour une force multinationale dirigée par le Kenya visant à lutter contre la violence des gangs dans l'un des pays les plus pauvres de l'hémisphère occidental.
Ngoc Anh (selon Reuters)
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