Un homme échappe à la mort après avoir été attaqué par 1 000 abeilles tueuses

Un homme de 60 ans a subi 250 piqûres, probablement causées par des abeilles tueuses connues pour leur agressivité et leur tendance à piquer en essaims.

Les abeilles tueuses (abeilles africanisées) collectent du pollen dans le désert de Mojave. Photo: Wikimedia — Les abeilles tueuses (abeilles africanisées) collectent du pollen dans le désert de Mojave. Photo: *Wikimedia*

John Fischer, un homme de 60 ans vivant en Arizona, était dehors avec son chien lorsqu'un essaim d'abeilles l'a attaqué. Fischer était en fauteuil roulant et le véhicule s'est renversé, l'empêchant de s'échapper. À l'hôpital, les médecins ont trouvé plus de 250 piqûres d'abeilles dans le corps de Fischer. Il est désormais sorti de l'hôpital et se rétablit, a rapporté Live Science le 31 mai.

Les rapports suggèrent que des abeilles tueuses, également connues sous le nom d'abeilles africanisées, sont responsables de l'incident. Les abeilles tueuses ont été créées par un scientifique brésilien qui essayait de combiner la production massive de miel de l'abeille européenne avec les adaptations au climat chaud de l'abeille africaine, selon le Musée d'histoire naturelle de Londres.

Une étude récente publiée dans la revue Clinical Case Reports estime que 50 à 500 piqûres d’abeille simultanées suffisent à tuer un adulte. Cependant, le ministère de l'Agriculture des États-Unis (USDA) estime un nombre plus élevé, environ 1 100 piqûres pour les adultes et 500 pour les enfants, en se basant sur des informations selon lesquelles une personne moyenne peut résister à 10 piqûres par livre (0,45 kg) de poids corporel. Selon ces données, Fischer aurait subi environ 250 piqûres, ce qui le placerait toujours en dessous du seuil de mortalité.

John Fischer, qui a subi plus de 250 piqûres d'abeilles. Photo : KTVK/KPHO — John Fischer, qui a subi plus de 250 piqûres d'abeilles. Photo : *KTVK/KPHO*

Fischer n’est pas le premier à surmonter ce danger. En 2014, un ouvrier du Texas a été piqué par environ 1 000 abeilles tueuses et a survécu. La même année, une femme de 71 ans a été attaquée par un essaim de 80 000 abeilles tueuses et a survécu après avoir subi environ 1 000 piqûres.

Cependant, certaines personnes ne parviennent pas à surmonter des attaques similaires. Par exemple, un randonneur de 23 ans est mort de 1 000 piqûres en 2016 en Arizona.

Chez les personnes allergiques aux piqûres d’abeilles, la réaction du système immunitaire à la piqûre peut être grave et affecter l’ensemble du corps, entraînant un choc anaphylactique et la mort. De nombreuses études le démontrent. Le poids corporel, l’état immunitaire et l’âge affectent la façon dont une personne réagit à une piqûre d’abeille. Selon le Boston Children's Hospital, les personnes allergiques aux piqûres d'abeilles âgées de plus de 25 ans sont plus susceptibles de souffrir d'un choc anaphylactique après une piqûre, en partie parce que les réactions allergiques au venin d'abeille peuvent s'aggraver de manière cumulative (la victime subit davantage de piqûres).

Les réactions non allergiques courantes aux piqûres d’abeilles comprennent la douleur, le gonflement et la rougeur dans la zone touchée. Entre-temps, les réactions allergiques peuvent inclure de l'urticaire, des nausées, des étourdissements, des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée, une pression artérielle basse et un gonflement même dans les zones qui n'ont pas été piquées, selon l'USDA. Selon l'hôpital pour enfants de Seattle, les principaux signes d'anaphylaxie sont de l'urticaire ainsi que des difficultés à respirer et à avaler.

Les abeilles tueuses, également appelées abeilles africanisées, migrent vers le nord du Brésil, à travers l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, jusqu'aux États-Unis. Au fil des années, leur comportement agressif combiné à leur tendance à se regrouper et à piquer en groupe leur a valu une notoriété et le surnom d'« abeilles tueuses ». Mais contrairement à la croyance populaire, leur venin n’est pas plus puissant que celui de l’abeille européenne.

Dans certains cas, une seule piqûre d’abeille suffit à tuer. En 2009, Ray Shaw, ancien président de Dow Jones, est décédé après avoir été piqué par une abeille non identifiée dans son garage. Cependant, une seule piqûre d’abeille, y compris celle d’une abeille tueuse, est rarement mortelle.

Chaque année, environ 3 % des personnes mordues par un insecte souffrent d’anaphylaxie, une réaction grave, potentiellement mortelle. L’anaphylaxie peut survenir chez les personnes qui savent qu’elles sont allergiques aux piqûres d’abeilles et chez celles qui ne le savent pas. Selon un rapport de 2019 des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), entre 2000 et 2017, il y a eu en moyenne 62 décès par an dus à des piqûres de guêpes, de frelons et d'abeilles aux États-Unis. Selon un récent sondage réalisé par YouGov, jusqu’à 75 % des Américains ont été piqués par une abeille. Les piqûres d’abeilles mortelles sont donc rares.

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