Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov (Photo : Interfax).
Dans une interview accordée au quotidien Izvestia le 29 novembre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que Moscou était prêt à trouver un terrain d'entente avec l'OTAN, mais uniquement sur la base de l'égalité et du respect mutuel. C'est toujours difficile pour l'alliance militaire dirigée par les États-Unis, a-t-il déclaré.
« Je ne pense pas que les relations entre la Russie et l'OTAN seront rétablies dans un avenir proche. Cela ne peut pas se faire pour des raisons de principe et des raisons pratiques. Si quelqu'un en Occident pense que nous avons besoin de ces relations et qu'un jour il viendra demander leur rétablissement, ce sera la plus grande erreur », a-t-il déclaré.
Interrogé sur le risque d'un conflit Russie-OTAN dans le contexte de l'absence de perspective de normalisation des relations dans un avenir proche, M. Ryabkov a souligné que cela dépend de l'OTAN, mais Moscou n'exclut pas le scénario d'un conflit entre la Russie et cette alliance.
« Cela dépend de l'OTAN. De notre côté, nous sommes prêts à défendre nos intérêts nationaux par tous les moyens », a déclaré le vice-ministre Riabkov.
Il a également déclaré qu'il n'y avait aucune perspective de pourparlers de paix entre la Russie et l'Occident, ce qui découle de l'aide militaire continue de l'Occident à Kiev et de l'insistance de l'Ukraine sur le fait que la « formule de paix » du président Volodymyr Zelensky est la seule base des pourparlers de paix.
À la fin de l’année dernière, le président ukrainien Zelensky a présenté une formule de paix en 10 points comme condition à la négociation et à la signature d’un accord de paix avec la Russie. La proposition prévoit que la Russie retire toutes ses troupes, rétablisse les frontières de l'Ukraine de 1991 et paie des réparations de guerre.
Cependant, Moscou a rejeté à plusieurs reprises cette formule de paix, affirmant qu’il s’agissait d’exigences irréalistes.
« Un tel dispositif ne contribuera pas à la conclusion d’un accord, mais entravera le dialogue. C’est pourquoi nous ne sommes pas prêts à envisager quoi que ce soit », a déclaré M. Ryabkov.
Interrogé sur la possibilité pour la Russie et l'Ukraine de parvenir à un cessez-le-feu l'année prochaine, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Ryabkov a déclaré : « Je ne pense pas qu'il y aura un cessez-le-feu. Je pense que notre opération militaire spéciale atteindra ses objectifs. »
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine dure depuis près de deux ans mais ne montre aucun signe d’apaisement. Les négociations sont au point mort depuis fin mars de l’année dernière.
Vladimir Medinsky, chef de l'équipe de négociation russe avec l'Ukraine, a déclaré le 28 novembre que Kiev aurait pu mettre fin au conflit en avril 2022 en reconnaissant l'indépendance des régions séparatistes de Donetsk, Lougansk (ou Donbass) et en reconnaissant l'annexion de la Crimée à la Russie.
« Parmi nos revendications non négociables figurent la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la Crimée, la reconnaissance de l'indépendance de la région du Donbass », a-t-il déclaré.
M. Medinsky a affirmé que « la Russie n'a jamais eu pour objectif de conquérir l'Ukraine » et que l'objectif principal de la campagne militaire russe en Ukraine est de protéger la population russophone.
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