Le nouvel ambassadeur servira de conseiller principal, coordonnant les efforts du gouvernement américain liés à l’élargissement et au renforcement des accords d’Abraham, et participant aux discussions sur les accords d’Abraham.
Image d'une réunion à la Chambre des représentants des États-Unis. (Photo : THX/TTXVN)
La Chambre des représentants des États-Unis vient d'adopter un projet de loi bipartisan visant à nommer un ambassadeur chargé de contribuer à promouvoir le processus de normalisation des relations entre Israël et ses voisins arabes, notamment l'Arabie saoudite.
Le projet de loi a été adopté avec une écrasante majorité de 413 voix pour et 13 contre.
Le nouvel ambassadeur servira de conseiller principal, coordonnant les efforts du gouvernement américain liés à l’élargissement et au renforcement des accords d’Abraham, et participant aux discussions sur les accords d’Abraham avec les responsables des pays qui n’ont pas de relations diplomatiques formelles avec Israël.
Le représentant Mile Lawler a déclaré que l'ambassadeur aiderait d'autres pays comme l'Arabie saoudite à adhérer aux accords d'Abraham.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a également appelé Israël et l’Arabie saoudite à normaliser leurs relations.
Le secrétaire d’État Blinken a affirmé que les États-Unis avaient un véritable intérêt en matière de sécurité nationale à promouvoir la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite. Washington estime donc qu’il peut et doit jouer un rôle essentiel dans la promotion des relations entre Israël et l’Arabie saoudite.
Le secrétaire d'État américain a déclaré que l'administration du président Joe Biden estimait qu'une normalisation complète des relations entre l'Arabie saoudite et Israël était peu probable « du jour au lendemain ».
Il a toutefois clairement indiqué que Washington favoriserait activement la normalisation des relations entre les deux pays lors de ses déplacements à Djeddah et à Riyad, où il rencontrerait des partenaires arabes et du Golfe.
Le Times of Israel du 13 juin a cité M. Fahad Nazer, porte-parole de l'ambassade saoudienne aux États-Unis, déclarant que le pays ne normaliserait pas ses relations avec Israël tant qu'un État palestinien ne serait pas établi.
Le porte-parole Fahad Nazer a souligné que la position de l'Arabie saoudite sur le conflit israélo-palestinien au fil des ans a été claire et cohérente.
Cette déclaration intervient alors que les États-Unis intensifient leurs efforts pour négocier un accord de paix entre Israël et l’Arabie saoudite.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, a également affirmé que la normalisation des relations avec Israël dépend d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien .
Les États-Unis ont intensifié leurs efforts pour renforcer les liens entre l’Arabie saoudite et Israël après le succès des accords d’Abraham, une initiative menée par l’ancien président Donald Trump pour persuader les pays arabes de reconnaître l’État juif.
Bien qu'Israël et l'Arabie saoudite entretiennent depuis longtemps des contacts réguliers à un niveau informel, Riyad a refusé de reconnaître Israël, en ce qui concerne le conflit au Moyen-Orient .
Le 30 mai, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid avait déclaré que parvenir à un accord pour normaliser les relations entre Israël et l'Arabie saoudite était « un processus long et prudent ».
M. Lapid a affirmé qu'un accord visant à normaliser les relations entre Israël et l'Arabie saoudite, s'il y en avait un, ne pourrait pas être conclu rapidement et de manière inattendue comme les accords d'Abraham.
Il s’agirait plutôt d’un « processus long et prudent de la part des deux parties » et il faudrait répondre aux « préoccupations de sécurité des deux pays ».
Le ministre des Affaires étrangères Lapid a toutefois ajouté qu'Israël « se coordonne avec les États-Unis et un certain nombre d'amis du Golfe, à différents niveaux, l'Égypte étant un partenaire important », pour finalement parvenir à un accord avec l'Arabie saoudite.
Après avoir signé une série d'accords Abraham visant à normaliser les relations avec quatre pays arabo-musulmans, Israël espère continuer à développer cette dynamique avec l'Arabie saoudite, pays considéré comme le « grand frère » dans le monde arabo-musulman.
Début 2020, Israël a autorisé pour la première fois ses citoyens à se rendre en Arabie saoudite dans certains cas, notamment pour effectuer des pèlerinages, assister à des réunions ou rechercher des opportunités d’investissement.
En cas de raisons professionnelles, le séjour en Arabie Saoudite peut aller jusqu'à 90 jours. Toutefois, les Israéliens souhaitant se rendre en Arabie saoudite ont toujours besoin d’une lettre d’invitation et de l’approbation des autorités saoudiennes.
En 2019, l’Arabie saoudite et Israël ont même tenu des réunions secrètes à Washington et à Londres, avec la médiation d’un partenaire européen, et ont conclu un accord secret d’une valeur de 250 millions de dollars, selon lequel Tel-Aviv a transféré des systèmes de technologie d’espionnage à Riyad.
En 2019 également, l'Arabie saoudite a acheté les systèmes de défense antimissile israéliens Iron Dome à des fins de défense.
Source
Comment (0)