Le 14 juin, le gouvernement italien a publié un décret autorisant une réduction de la vitesse maximale des véhicules circulant sur certaines autoroutes.
Ces autoroutes sont situées à proximité ou traversent des zones urbaines qui connaissent une forte pollution atmosphérique.
En conséquence, les autorités régionales en Italie sont autorisées à réduire temporairement ou définitivement la limite de vitesse maximale des véhicules circulant sur les autoroutes « s'il est nécessaire de limiter les émissions des véhicules pour réduire la concentration de polluants atmosphériques ».
La limite de vitesse maximale sur les principales autoroutes du pays est actuellement de 130 km/h et pourrait être réduite à 110 km/h.
Le gouvernement italien espère adopter un nouveau décret qui pourrait réduire le nombre de poursuites intentées contre le pays pour violation des règles communes de protection de l'environnement de l'Union européenne. La Commission européenne engage régulièrement des poursuites judiciaires contre Rome pour violation des réglementations environnementales au sein de l’Union.
L’Italie est l’un des pays où les niveaux de pollution atmosphérique sont les plus élevés d’Europe. Selon les données de 2022 de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), le taux de mortalité prématurée dû à l'exposition aux particules fines (PM2,5) en Italie est le plus élevé parmi les pays de la région, avec 59 500 décès.
L'AEE a également averti le 24 avril 2023 que la pollution de l'air provoque encore plus de 1 200 décès prématurés chaque année chez les moins de 18 ans en Europe.
Malgré les améliorations récentes, « les niveaux de pollution de l’air dans de nombreux pays européens restent supérieurs aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », selon l’AEE.
L'AEE a émis cet avertissement après une étude portant sur plus de 30 pays, dont 27 États membres de l'Union européenne (UE), selon l'AFP.
La nouvelle étude, qui exclut les principaux pays industrialisés comme la Russie, l'Ukraine et la Grande-Bretagne, suggère que le nombre total de jeunes mourant en Europe à cause de la pollution de l'air pourrait être plus élevé, a rapporté l'AFP .
L'AEE a rapporté en novembre 2022 que 238 000 décès prématurés ont été causés par la pollution de l'air dans l'UE en 2020, ainsi qu'en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, en Suisse et en Turquie.
"La pollution de l'air provoque plus de 1.200 décès prématurés chaque année chez les moins de 18 ans en Europe et augmente considérablement le risque de maladie plus tard dans la vie", a averti l'AEE, selon l'AFP .
L'AEE appelle les autorités à se concentrer sur l'amélioration de la qualité de l'air autour des écoles et des crèches ainsi que des installations sportives et des centres de transports publics.
« Après la naissance, la pollution de l’air ambiant augmente le risque d’un certain nombre de problèmes de santé, notamment l’asthme, la réduction de la fonction pulmonaire, les infections respiratoires et les allergies », a noté l’AEE dans l’étude.
Une mauvaise qualité de l’air peut également « exacerber des maladies chroniques telles que l’asthme, qui touche 9 % des enfants et des adolescents en Europe, ainsi qu’augmenter le risque de développer certaines maladies chroniques plus tard dans la vie », selon l’AEE.
MH (rapporté par Giao Thong, Thanh Nien)
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