(CLO) L'agence sud-coréenne de lutte contre la corruption a demandé à la police d'exécuter un mandat d'arrêt contre le président destitué Yoon Suk Yeol, selon une annonce publiée lundi.
Cette décision fait suite à une tentative infructueuse d'exécuter un mandat d'arrêt vendredi dernier. À ce moment-là, les gardes du corps présidentiels ont formé une barrière humaine pour empêcher les enquêteurs de s'approcher de la résidence officielle de M. Yoon.
Monsieur Yoon Suk Yeol. Photo : CC/Wiki
Une équipe d'enquête conjointe composée du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) et de la police enquête désormais sur les allégations selon lesquelles M. Yoon aurait orchestré un soulèvement en imposant une brève loi martiale le mois dernier.
Dans une déclaration aux médias, le CIO a confirmé avoir envoyé une demande à la police pour qu'elle prenne en charge l'exécution du mandat d'arrêt.
Le mandat d'arrêt expirera lundi à 22 heures, ce qui mettra une forte pression sur l'agence d'enquête pour terminer sa tâche.
Les avocats de Yoon ont fait valoir que l'agence anti-corruption n'avait pas le pouvoir d'enquêter sur les allégations liées à l'insurrection en vertu de la loi sud-coréenne.
Cependant, le tribunal du district ouest de Séoul a rejeté dimanche une plainte déposée par l'équipe juridique de M. Yoon, qui cherchait à invalider les mandats d'arrêt et de perquisition à la résidence officielle du président.
La brève déclaration de loi martiale de M. Yoon le mois dernier a déclenché une grave crise politique en Corée du Sud et a suscité de rares critiques de la part des responsables américains.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken devrait se rendre en Corée du Sud cette semaine, rencontrer de hauts responsables pour réaffirmer l'alliance avec Séoul, selon le département d'État américain.
Le CIO, une agence indépendante créée en janvier 2021, est chargée d'enquêter sur les hauts fonctionnaires, y compris le président et leurs familles. Toutefois, cette agence n’a pas le pouvoir de poursuivre le président.
Au lieu de cela, après avoir terminé l'interrogatoire, le CIO doit renvoyer l'affaire au bureau du procureur pour une action en justice, y compris des poursuites si nécessaire.
L’enquête actuelle non seulement accroît les tensions politiques intérieures, mais affecte également l’image de la Corée du Sud à l’international.
Hong Hanh (selon CIO, Reuters, Yonhap)
Source : https://www.congluan.vn/han-quoc-tiep-tuc-yeu-cau-canh-sat-bat-giu-tong-thong-bi-luan-toi-yoon-post329134.html
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