Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé les nations divisées du monde entier à se rassembler pour adopter le Pacte pour l’avenir, un plan visant à relever les défis mondiaux.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une conférence de presse le 18 septembre. (Source : AFP) |
Le site officiel de l'ONU a publié le contenu de la conférence de presse de M. Guterres du 18 septembre, au cours de laquelle il a souligné que les discussions sur le Future Compact ont atteint une étape décisive et que l'échec à parvenir à un consensus entre les 193 États membres « serait une tragédie ».
Le projet de Traité futur de 30 pages, qui en est maintenant à sa quatrième révision, a fait l’objet de plusieurs mois de discussions.
M. Guterres a été confronté à des questions sur la vision du pacte et sur la manière dont il diffère des documents de l’ONU adoptés ces dernières années mais non mis en œuvre.
« Toutes les grandes déclarations précédentes ont porté sur les mesures à prendre pour relever les défis du XXIe siècle », a-t-il répondu avec insistance. « Le Sommet du futur, quant à lui, a pour objectif de relever ces défis, ce qui nécessite une réforme des institutions mondiales. »
Selon le Secrétaire général, il existe un « grave problème de gouvernance » dans tous les domaines, du climat à l’intelligence artificielle (IA).
Le projet de Pacte pour l’avenir prévient que les dirigeants se réunissent à l’ONU « à un moment de profonde transformation mondiale » et se méfient des « risques existentiels et catastrophiques croissants » qui pourraient plonger l’humanité dans un avenir rempli de crises.
Le projet présente 51 mesures visant à résoudre des problèmes tels que l’éradication de la pauvreté, la lutte contre le changement climatique, la réalisation de l’égalité des sexes, la promotion de la paix et la protection des civils, ainsi que le renouvellement du système multilatéral pour tirer parti des opportunités actuelles et futures.
Le chef de l’ONU a souligné les « avancées potentielles » de l’accord, notamment « le texte le plus fort sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU depuis une génération », ainsi que les mesures les plus concrètes pour étendre les pouvoirs de cet organe de 15 membres depuis 1963.
Il a également présenté les premières mesures visant à réglementer les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, et s’est engagé à accroître les ressources destinées aux pays en développement afin d’atteindre les Objectifs de développement des Nations Unies d’ici 2030.
Alors que des désaccords subsistent, notamment les objections de la Russie sur une quinzaine de points, ainsi que les opinions contradictoires de l’Arabie saoudite sur le langage climatique, M. Guterres a néanmoins appelé les États membres à faire des compromis.
« Nous ne pouvons pas créer un avenir adapté à nos enfants avec des systèmes conçus pour nos grands-parents », a-t-il déclaré.
Il y a un an, le Secrétaire général de l’ONU mettait en garde contre la survie de l’humanité et de la planète. Il convoque ce week-end les dirigeants mondiaux pour un Sommet du Futur, dans l'espoir de parvenir à un consensus et à des mesures pour réformer l'ONU, ainsi que d'autres institutions créées après la Seconde Guerre mondiale, afin de faire face aux nouvelles menaces mondiales.
La conférence aura lieu les 22 et 23 septembre, juste avant l’ouverture de la semaine de haut niveau de la 79e Assemblée générale des Nations Unies le 24 septembre.
L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que la priorité de Washington lors du Future Summit de cette année était de « créer un système international plus inclusif et plus efficace ». Elle a exprimé l’espoir que malgré des divergences majeures, les pays pourraient encore parvenir à un consensus.
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