(CLO) Alors que la Géorgie est confrontée à une crise politique, la présidente Salomé Zourabichvili a appelé l'Occident à soutenir le mouvement de protestation anti-gouvernemental.
Cet appel intervient alors que les manifestations et les affrontements entre la police et les manifestants se poursuivent après cinq jours de tensions, depuis que le parti au pouvoir, Rêve géorgien, a de nouveau remporté les élections et annoncé la suspension des négociations d'adhésion avec l'Union européenne.
La présidente Zourabichvili, qui a personnellement participé aux manifestations et aux affrontements avec la police, a souligné qu'elle souhaitait que les pays européens envoient un message clair sur la non-reconnaissance des résultats des élections parlementaires d'octobre, au cours desquelles le parti Rêve géorgien a gagné avec 54% des voix.
Tant Mme Zourabichvili que les partis d'opposition ont dénoncé des fraudes lors des élections, mais le parti au pouvoir et la commission électorale ont nié ces allégations.
La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili s'exprime lors d'une interview à Tbilissi, en Géorgie, le 2 décembre. Photo : Reuters
Le président géorgien, dont les parents sont d'origine géorgienne et est né en France, a insisté sur le fait qu'un soutien fort de l'Occident était la « seule voie politique » pour surmonter la crise actuelle. Elle a également salué les courageux fonctionnaires qui ont démissionné en signe de protestation contre le gouvernement, notamment quatre ambassadeurs et des professeurs principaux de l'académie du ministère de l'Intérieur.
Mme Zourabichvili a accusé la Russie d'« interférer » en Géorgie et dans d'autres pays comme la Moldavie et la Roumanie.
Du côté russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a nié toute ingérence dans la situation en Géorgie, comparant la situation à la « révolution de Maïdan » qui a renversé le gouvernement ukrainien en 2014.
L'ancien président russe Dmitri Medvedev a également averti que la Géorgie « avançait rapidement sur la voie de l'Ukraine », une voie qui pourrait conduire à un résultat « très mauvais ».
Les États-Unis et l’Union européenne ont exprimé leurs inquiétudes concernant la démocratie en Géorgie, un pays du Caucase de 3,7 millions d’habitants situé entre l’Asie et l’Europe qui faisait autrefois partie de l’Union soviétique.
Le gouvernement géorgien a promulgué une loi contre les « agents étrangers », pour protéger le pays des ingérences extérieures et pour empêcher la Géorgie d’être entraînée dans un conflit avec la Russie par l’Occident comme c’est le cas en Ukraine.
Le Premier ministre Irakli Kobakhidze a critiqué l'opposition pour sa « violence coordonnée » et a déclaré qu'il n'y avait aucune possibilité de négociations avec l'opposition pour résoudre la crise. Le ministère géorgien de l'Intérieur a déclaré que 21 policiers avaient été blessés lors des manifestations et qu'un total de 113 personnes avaient été blessées depuis le début des troubles.
Ngoc Anh (selon Reuters)
Source : https://www.congluan.vn/tong-thong-georgie-keu-goi-phuong-tay-ho-tro-post323968.html
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