Des représentants de pays participent à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN au siège de l'organisation à Bruxelles, en Belgique, le 3 avril 2025. (Photo : Xinhua) |
Les remarques du leader de l'OTAN interviennent après que le secrétaire d'État américain Marco Rubio a affirmé que Washington restait déterminé à maintenir son rôle de membre de l'OTAN, tout en appelant les alliés à augmenter les dépenses de défense pour renforcer les capacités de l'alliance militaire.
La Haute Représentante de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a également déclaré que la réaffirmation par le secrétaire d'État américain de l'engagement de Washington envers l'OTAN était très importante, mais que les pays européens, pour leur part, devaient également être plus forts.
Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se sont réunis pour préparer le sommet qui aura lieu en juin prochain à La Haye, aux Pays-Bas. Ces réunions interviennent dans un contexte d'inquiétudes en Europe quant à l'éloignement de l'administration du président américain Donald Trump de l'OTAN et à la réduction de son engagement envers ses alliés européens.
Ils subissent une pression croissante pour renforcer leurs capacités de défense après que M. Trump a remis en question la question de savoir si les États-Unis – qui ont garanti la sécurité européenne depuis la Seconde Guerre mondiale – devraient continuer à jouer un rôle central au sein de l’OTAN.
Selon M. Trump, l’Europe doit assumer la responsabilité de garantir sa propre sécurité et les pays de l’OTAN devraient augmenter leurs dépenses militaires à 5 % du PIB.
Sous la pression de renforcer leurs capacités de défense et d'augmenter leurs dépenses de défense, afin de réduire progressivement leur dépendance envers les États-Unis, certaines des plus grandes puissances militaires européennes élaborent des plans pour assumer une plus grande responsabilité en matière de défense du continent.
La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les pays nordiques élaborent des propositions de transfert de capacités de défense au cours des cinq à dix prochaines années. Actuellement, les nouveaux partis mènent des discussions informelles mais systématiques sur cette question, notamment sur l’augmentation des dépenses de défense et l’amélioration des capacités militaires pour convaincre les États-Unis d’accepter un processus de transition contrôlé.
Selon certains responsables européens, même si les dépenses militaires devaient augmenter immédiatement, il faudrait au moins 5 à 10 ans à l’Europe pour développer les capacités nécessaires pour remplacer les États-Unis, sans parler des capacités de dissuasion nucléaire.
Après que les États-Unis ont soudainement changé leur politique dans leurs relations avec l'Europe, le Royaume-Uni, la France et l'Italie ont confirmé avoir commandé de nouveaux missiles de défense aérienne. La commande comprend un nombre non divulgué de nouveaux missiles Aster 30 B1, qui entreront en service dans le futur système de défense sol-air SAMP/T de la France et de l'Italie, ainsi que dans les navires de guerre des trois pays l'année prochaine.
Dans le « Livre blanc » sur la défense publié mi-mars, la Commission européenne (CE) a affirmé l’importance de lancer un plan pour « réarmer l’Europe » d’ici 2030.
En effet, les dépenses militaires des 27 États membres de l’UE ont augmenté de plus de 31 % depuis 2021, atteignant 326 milliards d’euros en 2024, mais ce niveau de dépenses est jugé insuffisant.
Avec la publication du « Livre blanc », la CE fixe officiellement l’objectif de mobiliser 800 milliards d’euros pour remettre la défense européenne sur les rails. La Commission européenne souhaite que les États membres de l'UE puissent consacrer jusqu'à 1,5 % de leur PIB aux dépenses militaires au cours des quatre prochaines années sans enfreindre les règles budgétaires sur les déficits publics. Cela pourrait permettre de lever jusqu’à 650 milliards d’euros sur la période.
En outre, la CE souhaite également que les 27 États membres approuvent rapidement un plan de prêt de 150 milliards d'euros pour financer conjointement les achats et les investissements dans le secteur de la défense de l'UE.
Les pays de l’UE ont identifié un certain nombre de domaines d’action prioritaires au niveau régional et en plein accord avec l’OTAN, notamment l’amélioration des systèmes de défense aérienne et antimissile, des systèmes d’artillerie, le renforcement des missiles et des munitions, la promotion de la recherche, l’amélioration des drones et des systèmes anti-drones.
Les efforts d’investissement et d’approvisionnement en matière de défense de l’UE pour améliorer ses capacités aident en partie l’Europe à être moins dépendante du « parapluie de sécurité » incertain des États-Unis, mais aussi à apaiser le scepticisme de M. Trump quant à la garantie de sécurité américaine pour le Vieux Continent, tout en maintenant des relations étroites avec ses alliés de l’autre côté de l’Atlantique.
Source : https://nhandan.vn/chau-au-tang-cuong-tu-chu-chien-luoc-va-hop-tac-post870621.html
Comment (0)