Le 6 mars, l'agence de presse Reuters a rapporté que les titulaires de comptes des réseaux sociaux Facebook et Instagram appartenant à Meta Group ont pu les utiliser à nouveau, après que ces réseaux sociaux ont cessé de fonctionner pendant plus de 2 heures en raison de problèmes techniques, affectant des centaines de milliers d'utilisateurs dans le monde.
Chute des actions Meta
Selon certains témoignages sur le réseau social X enregistrés par Reuters, l'incident s'est produit vers 15h00 GMT le 5 mars (22h00, heure du Vietnam). À ce moment-là, les comptes Facebook et Instagram ont été soudainement déconnectés et il n'a pas été possible de se reconnecter. Selon le site Web de suivi des pannes Downdetector.com, au plus fort de la panne, il y a eu plus de 550 000 rapports de pannes de Facebook, tandis que le nombre pour Instagram était de 92 000.
« Un problème technique a rendu difficile l'accès à certains de nos services. Nous avons résolu le problème pour les personnes concernées », a déclaré Andy Stone, porte-parole de Meta, dans un communiqué publié sur le réseau social X, sans préciser la cause de la panne. Selon Downdetector, d'autres réseaux sociaux appartenant à Meta, WhatsApp et Threads, ont également connu des problèmes similaires mais dans une moindre mesure.
Selon CNN, les pannes majeures de plateforme (qui sont rares) sont généralement le résultat d’un problème « bénin », comme une mise à jour logicielle. En 2021, Facebook, Instagram et WhatsApp ont été hors service pendant près de six heures, un incident dont Meta a assuré aux utilisateurs qu'il n'était pas causé par une « activité malveillante ». Plus récemment, à la fin du mois dernier, les utilisateurs du réseau de télécommunications américain AT&T (avec 100 millions de clients) ont également connu une panne de réseau, laissant de nombreux clients incapables de passer des appels, d'envoyer des messages ou d'accéder à Internet. L'incident a incité de nombreuses agences de sécurité américaines à enquêter pour savoir s'il s'agissait ou non d'une cyberattaque. Cependant, quelques heures plus tard, AT&T a annoncé avoir entièrement rétabli le service.
Pendant ce temps, la Maison Blanche a déclaré qu'elle continuait de surveiller la panne de Meta. Selon The Guardian, l'incident a coïncidé avec l'élection du Super Tuesday, lorsque des millions d'Américains se sont rendus aux urnes pour voter pour les candidats républicains et démocrates à la présidence. « À l’heure actuelle, nous n’avons connaissance d’aucun lien avec l’élection ni d’aucune activité malveillante spécifique », a déclaré un porte-parole de l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures.
Selon le Daily Mail, le cours de l'action Meta a chuté de 1,5 % lors de la séance de négociation de l'après-midi du 5 mars (heure américaine). Citant M. Dan Ives, PDG de Wedbush Securities, le Daily Mail a déclaré que le milliardaire Mark Zuckerberg a perdu environ 100 millions de dollars après seulement deux heures, lorsque les plateformes de réseaux sociaux de Meta ont rencontré des problèmes. La valeur nette de Mark Zuckerberg a chuté de 1,56 % (soit une baisse de 2,7 milliards de dollars). Actuellement, le propriétaire de Meta détient 171,9 milliards de dollars et est la 4e personne la plus riche du monde.
Les cyberattaques causent d'énormes dégâts
Bien que la cause de la panne de Meta reste incertaine, les cyberattaques continuent de se produire dans le monde entier. Plus récemment, le 5 mars, l'Agence canadienne du renseignement financier (CANAFE), qui surveille les transactions bancaires illégales, a annoncé que son système avait dû cesser temporairement de fonctionner en raison d'un problème de réseau depuis le week-end dernier. Bien que les détails de l'incident ne soient pas clairs, le CANAFE a déclaré qu'il travaillait en étroite collaboration avec des partenaires fédéraux, notamment le Centre canadien de cybersécurité, pour protéger et restaurer le système.
Le CANAFE est le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (un organisme du gouvernement du Canada), créé pour détecter et enquêter sur le blanchiment d’argent et les crimes similaires. Le ciblage de l'agence est la dernière d'une série de cyberattaques récentes contre des agences fédérales canadiennes, après une cyberattaque contre la Force policière canadienne (GRC) à la fin du mois dernier.
Les cyberattaques laissent toujours beaucoup de dégâts. Selon Cybersecurity Ventures, les dommages causés par les cyberattaques en 2023 sont estimés à environ 8 000 milliards de dollars. Selon le rapport Perspectives de l’économie mondiale 2023 du Fonds monétaire international, le PIB mondial en 2023 s’élève à 105 000 milliards de dollars. Ainsi, les dommages causés par les cyberattaques représentent en 2023 8 % du PIB mondial. Les instituts de recherche, les ONG et les universités restent des cibles privilégiées, car les groupes de menaces semblent toujours les considérer comme des points d’accès initiaux plus faciles pour en savoir plus sur la politique d’un pays ou sur la communauté scientifique et technologique.
Les formes courantes de cyberattaques comprennent : le vol d’identité, les attaques de phishing, les logiciels malveillants, la compromission des e-mails professionnels et les attaques par déni de service. On peut dire que la protection de la cybersécurité devient de plus en plus importante dans le contexte de l’augmentation des cybermenaces.
Synthèse de MINH CHAU
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