La preuve en est dans les actions de M. Trump lui-même, et non dans ses déclarations de campagne.
L'Ukraine accueille de manière proactive le scénario électoral de Trump
Pour de nombreux observateurs de politique étrangère, la victoire de M. Trump, ainsi que son attitude tiède envers le bloc militaire de l’OTAN, ses critiques sur le montant de l’aide américaine à l’Ukraine et son engagement à parvenir à un accord pour mettre fin au conflit militaire russo-ukrainien… ont créé un sentiment d’incertitude quant à l’engagement des États-Unis envers l’Ukraine.
Donald Trump serre la main du président ukrainien Zelensky à New York en septembre 2024. (Photo : La Colline)
Il y a cependant des signes de surprise inverse : l’accession de M. Trump à la Maison Blanche ne constitue pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour Kiev.
Ce n’est pas un hasard si le président ukrainien Zelensky a été l’un des premiers dirigeants mondiaux à appeler M. Trump immédiatement après sa victoire à l’élection présidentielle américaine de 2024. En félicitant le président élu Trump, le dirigeant Zelensky a exprimé sa confiance dans le « potentiel d’une coopération encore plus grande » entre les deux pays, les États-Unis et l’Ukraine.
Le grand courant sous-jacent auquel Trump ne peut échapper
Trump est souvent décrit comme un isolationniste, un nationaliste et un anti-interventionniste en politique internationale. M. Trump a fait de nombreuses déclarations en faveur de ces points de vue, mais a également pris des mesures opposées.
En décembre 2023, le Congrès américain a adopté une loi bipartite interdisant au président américain de retirer unilatéralement les États-Unis de l’OTAN. Le parrain républicain du projet de loi, le sénateur Marco Rubio, est devenu ces derniers mois un porte-parole de Trump et devrait être nommé secrétaire d'État lors d'un second mandat de Trump.
Les États-Unis et l’Europe restent chacun les marchés les plus importants de l’autre. Les troubles en Europe ont des conséquences sur l’économie américaine et mondiale. Les États-Unis ont donc toujours une forte motivation pour maintenir leur rôle dans la sécurité européenne.
De plus, il n’y a aucune certitude que la future administration Trump s’écartera des politiques de l’administration Obama, de l’administration Biden ou même de l’administration Trump du premier mandat – qui considéraient toutes la Chine comme un défi pour les États-Unis.
Il y a des points sur lesquels M. Trump est plus dur envers la Russie que son prédécesseur.
Les gens parlent souvent de la relation chaleureuse entre M. Trump et le président russe Poutine. Cependant, au cours de son premier mandat présidentiel, M. Trump a appliqué une politique encore plus dure envers la Russie que sous l’administration Obama précédente.
Par exemple, le président Trump a approuvé la vente de missiles antichars à l’Ukraine, après que l’administration Obama ait refusé de le faire. En 2018 également, les États-Unis se sont retirés du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
Puis, en 2019, M. Trump a signé la loi européenne sur la sécurité énergétique, qui comprenait des sanctions bloquant la construction du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne. Il s’agit de l’une des 52 mesures politiques prises par l’administration Trump au cours de son premier mandat pour contenir la Russie.
Près de trois ans après le lancement par la Russie de son « opération militaire spéciale » en Ukraine, la machine militaire du Kremlin continue de fonctionner sans problème grâce aux revenus du secteur énergétique. Dans ce secteur énergétique, les politiques de M. Trump pourraient encore nuire aux intérêts de la Russie.
Par exemple, M. Trump promet fréquemment d’introduire une nouvelle vague de forages pétroliers et gaziers aux États-Unis. Une fois que la production américaine de pétrole et de gaz augmentera, cela pourrait réduire les prix mondiaux et russes du pétrole et du gaz, affectant ainsi la capacité de la Russie à poursuivre des opérations militaires sur le terrain.
À son retour à la Maison Blanche, M. Trump renforcera encore les sanctions américaines sur le pétrole iranien, réduisant ainsi la capacité de Téhéran à fournir des armes et des munitions à Moscou.
Ainsi, une fois que M. Trump sera au pouvoir pour la deuxième fois, la Russie pourrait être confrontée à de nombreuses nouvelles difficultés dans le conflit avec l’Ukraine, même indirectement.
De plus, la personnalité du président élu Trump est imprévisible, de sorte que certains observateurs ont même commenté que dans la situation où M. Trump prendrait ses fonctions en janvier 2025 sans trouver une solution rapide à la confrontation militaire entre la Russie et l'Ukraine, il pourrait soudainement se tourner vers le défi du président russe Poutine et augmenter l'aide américaine à l'Ukraine.
À ce moment-là, la Russie devra faire face à de nombreuses difficultés de la part de M. Trump, qui prétend être le « meilleur ami » de M. Poutine.
De son côté, le Kremlin a également exprimé son scepticisme quant à la capacité de M. Trump à mettre fin au conflit russo-ukrainien dans les 24 heures. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré que de telles déclarations de M. Trump étaient « exagérées » dans le contexte de la campagne électorale américaine.
Source : https://vtcnews.vn/nhieu-dau-hieu-cho-thay-ong-trump-se-khong-bo-roi-ukraine-ar908363.html
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