"Des attaques de drones ont été menées la nuit dernière contre des raffineries de pétrole de la région. Une importante unité de raffinage de pétrole a pris feu à la raffinerie de pétrole de Kuibyshev. Il n'y a pas eu de victimes", a déclaré M. Azarov au service de presse du gouvernement de la région de Samara, selon l'agence de presse TASS. Le violent incendie qui s'est déclaré dans cette installation a été éteint.
Entre-temps, une attaque de véhicules aériens sans pilote (UAV) sur Novokuibyshevsk, une autre raffinerie de pétrole de la province de Samara, a été repoussée et il n'y a eu aucun dégât, selon M. Azarov.
"Nous voyons que l'ennemi, vaincu sur le champ de bataille, fait tout son possible pour saper notre endurance et notre unité", a écrit Azarov sur l'application de messagerie Telegram, selon l'AFP.
De la fumée s'élève après qu'un drone ukrainien a attaqué une raffinerie de pétrole dans la province russe de Riazan, sur cette image tirée d'une vidéo obtenue par Reuters le 13 mars.
Azarov a annoncé les attaques de drones sur deux raffineries de pétrole dans la province de Samara alors que l'Ukraine a considérablement intensifié ses attaques contre les installations énergétiques russes ce mois-ci, en lançant plusieurs drones à longue portée contre les principales raffineries de pétrole russes, entraînant des arrêts de production dans plusieurs usines, selon Reuters.
Le 22 mars, le Financial Times a cité trois sources affirmant que les États-Unis avaient appelé l'Ukraine à cesser les attaques de drones ciblant les infrastructures énergétiques russes, avertissant que de telles attaques risquaient de faire grimper les prix mondiaux du pétrole.
La Russie frappe des infrastructures énergétiques, des millions d'Ukrainiens sont privés d'électricité
Plus tard, la vice-première ministre ukrainienne Olha Stefanishyna a souligné le 22 mars que les raffineries de pétrole russes étaient des cibles légitimes des forces ukrainiennes, selon Reuters. « Nous comprenons l’appel de nos partenaires américains, mais en même temps nous nous battons avec les capacités, les ressources et les moyens dont nous disposons », a déclaré Mme Stefanishyn lors du Forum sur la sécurité de Kiev.
Du côté russe, interrogé sur cet appel, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné le 22 mars : « C'est une question américaine. Nous voulons que les États-Unis appellent le régime de Kiev à abandonner sa nature et, surtout, à abandonner les activités terroristes contre des cibles et des habitations civiles. »
Les propos de Peskov semblent faire référence aux bombardements ukrainiens sur la province frontalière russe de Belgorod, où les autorités ont déclaré qu'au moins 26 personnes ont été tuées depuis le 15 décembre 2023, selon Reuters.
Pendant ce temps, le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a refusé le 22 mars de commenter le rapport du Financial Times selon lequel les États-Unis avaient appelé l'Ukraine à cesser ses attaques contre les infrastructures énergétiques russes. M. Kirby a toutefois souligné que Washington avait pour politique depuis longtemps de décourager les forces ukrainiennes de mener des attaques sur le territoire russe, selon Reuters.
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