La puce cérébrale développée par la société Neuralink d'Elon Musk a été approuvée pour des tests sur l'homme après une série d'expériences sur les animaux.
Musk a exprimé sa confiance dans la sécurité de la puce cérébrale développée par Neuralink. Photo : Punch
La Food and Drug Administration (FDA) américaine a autorisé Neuralink à mener ses premiers essais sur l'homme, a rapporté Live Science le 2 juin. Neuralink vise à utiliser la technologie de l’interface cerveau-ordinateur (ICM) pour restaurer le mouvement chez les personnes souffrant de paralysie complète ou partielle des membres. Musk a également déclaré que l'implant cérébral pourrait aider à redonner la vue aux aveugles.
Les neurones, ou cellules nerveuses, communiquent par le biais de signaux électriques pour coordonner les pensées, les émotions et le comportement humains. En théorie, la puce cérébrale de Neuralink fonctionne en décodant des signaux électriques et en transmettant des informations codées à un ordinateur via Bluetooth. Pour aider à restaurer le mouvement, l'ordinateur analyse les informations entrantes et répond en envoyant des signaux au corps, stimulant les nerfs et les muscles pour contrôler le mouvement.
L'implant est inséré à travers un petit trou dans le crâne réalisé par un robot chirurgical, puis les électrodes de la puce sont enfoncées à quelques millimètres de profondeur dans la couche externe du cerveau. L'intervention dure 30 minutes et ne nécessite pas d'anesthésie générale.
Neuralink n'est pas la seule entreprise à développer la technologie BCI. Par exemple, en 2022, Synchron a implanté le système Stentrode chez son premier patient après avoir obtenu l’approbation de la FDA pour des tests sur l’homme. L'appareil est conçu pour aider les personnes paralysées à utiliser des technologies d'assistance par la pensée. Synchron vise également à restaurer le mouvement chez les personnes atteintes de paralysie sévère. Musk a approché le fondateur de Synchron au sujet d'un partenariat quelques mois seulement avant une enquête fédérale sur Neuralink pour des violations présumées du bien-être animal.
Le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) a déposé une plainte en février 2022 accusant les chirurgiens de Neuralink d'avoir utilisé illégalement à deux reprises une colle pour sceller des trous dans le crâne des singes, provoquant une fuite de colle dans leur cerveau et les tuant. Le ministère des Transports enquête également pour savoir si Neuralink a respecté les mesures de sécurité lors du transport d'implants extraits de cerveaux de singes.
Neuralink a tué environ 1 500 animaux depuis 2018, dont des moutons, des porcs et des singes. Les autorités ne savent pas exactement combien d'animaux sont morts suite aux complications liées aux expériences d'implants cérébraux de Neuralink. Dans une expérience portant sur 23 singes, 5 (21 %) ont été euthanasiés en raison de problèmes liés au matériel.
La première tentative de Neuralink pour obtenir l'approbation de la FDA en 2022 a été refusée pour des raisons de sécurité. Cependant, Musk s'est dit confiant dans la sécurité de Neuralink et était prêt à implanter des puces cérébrales dans ses enfants ainsi que dans lui-même. Les prochains essais sur l’homme doivent démontrer la sécurité et l’efficacité de la puce cérébrale Neuralink avant qu’elle ne soit disponible sur le marché.
An Khang (selon Live Science )
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