Le CO2 est considéré comme le principal « coupable » du réchauffement climatique et du changement climatique. C’est pourquoi l’enfouissement du CO2 sous les fonds marins est considéré par de nombreux pays dans le monde comme une mesure efficace pour gérer ce gaz toxique et faire face au changement climatique.
Début 2023, le Danemark a officiellement lancé un projet visant à stocker les émissions de CO2 sous les fonds marins. Le projet Greensand, qui utilise un champ pétrolier exploité développé par le groupe chimique britannique Ineos et le groupe pétrolier allemand Wintershall Dea, devrait permettre de stocker jusqu'à 8 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an d'ici 2030.
Le projet Greensand permettra de capturer et de liquéfier le CO2 industriel et de l’injecter dans d’anciens puits de pétrole. (Photo : Semco Maritime)
Dans le projet Greensand, les émissions de CO2 sont transportées dans des conteneurs spécialisés jusqu'à la mine Nini Ouest, où elles sont pompées dans un réservoir de stockage à 1,8 km sous le fond marin.
Le Danemark a pour objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2045. Les autorités affirment que cette approche est un outil essentiel dans la boîte à outils du Danemark en matière de changement climatique.
Avant le Danemark, la Norvège a également mis en œuvre un certain nombre de projets d’enfouissement du CO2. Le pays dispose des meilleures perspectives de stockage de CO2 sur le continent européen, notamment dans les champs pétroliers épuisés de la mer du Nord. Le gouvernement a financé 80 % des infrastructures, investissant 1,7 milliard d’euros pour développer la technologie.
Les entreprises norvégiennes ont même prévu de construire un pipeline géant pour développer le premier service de transport et de stockage transfrontalier de CO2 au monde, dont le lancement est prévu en 2024.
Ainsi, un pipeline pompera du CO2 liquéfié dans des poches géologiques situées à 2 600 mètres de profondeur sous le fond de l’océan, et ce CO2 y restera pour toujours. Le système de pipelines a une capacité de transport de 20 à 40 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions produites par 3 à 6 millions de personnes.
Il existe environ 30 projets de captage du CO2 en activité en Europe. Toutefois, ces projets ne peuvent traiter qu’une très petite partie du CO2 émis actuellement par les pays européens.
Selon l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), les États membres de l'Union européenne (UE) ont émis 3,7 milliards de tonnes de CO2 rien qu'en 2020, une année qui a vu l'activité économique décliner en raison de la pandémie de COVID-19.Construction d'une installation de pompage de CO2 liquéfié sous les fonds marins en Norvège. (Photo: AFP)
Non seulement les scientifiques « enterrent » le CO2, mais ils élaborent également un plan pour transformer ce gaz toxique en pierre. En 2016, une équipe internationale de scientifiques a mélangé du CO2 avec de l’eau, puis a pompé le mélange liquide dans une couche de basalte profondément souterraine.Le site pilote choisi est la centrale électrique de Hellisheidi en Islande, la plus grande installation de production d'énergie géothermique au monde. La centrale émet 40 000 tonnes de CO2 par an, soit seulement 5 % des émissions d’une centrale à charbon de taille similaire, mais cela reste un chiffre inquiétant.
Les scientifiques de l’époque craignaient qu’il faudrait des centaines, voire des milliers d’années pour que ce mélange liquide se pétrifie. Cependant, après seulement 2 ans, 95 à 98 % du mélange pompé peut se transformer en roche crayeuse blanche.
La seule chose qui empêche ce type de technologie de stockage du CO2 est que cette méthode nécessite beaucoup d’eau, en particulier chaque tonne de CO2 doit être dissoute dans 25 tonnes d’eau. Cependant, les scientifiques affirment que dans certains endroits, il est possible de tirer profit des ressources en eau de mer.
Le captage et le stockage du CO2 constituent actuellement la seule technologie capable de réduire à grande échelle les émissions de gaz à effet de serre de nombreuses industries. Cela est considéré comme une solution viable pour les industries à fortes émissions de CO2, leur permettant de continuer à fonctionner, en réponse aux mesures de réduction des émissions de plus en plus strictes visant à lutter contre le changement climatique.
Le CO2 est considéré comme le principal « coupable » du réchauffement climatique et du changement climatique, et c’est aussi la raison pour laquelle les scientifiques cherchent depuis longtemps à développer des solutions pour capturer et stocker le CO2. Le basalte s’est révélé être un candidat sérieux. Il s'agit d'un type de roche formé par l'éruption de magma d'un volcan puis son refroidissement. Sa structure est dense et poreuse et elle est riche en calcium, en fer et en magnésium. Le basalte est le composant structurel de la majeure partie des fonds marins de la Terre. |
Ngoc Chau
Comment (0)