C'est l'absence du marché aux cartes situé dans les rues à côté de la cathédrale Notre-Dame et du bureau de poste d'Ho Chi Minh-Ville. Autrefois, les citadins devaient souvent s'y rendre au moins quelques fois par an. Cela fait partie des habitudes, du mode de vie et de la culture des habitants de Ho Chi Minh-Ville.
Autrefois, les citadins avaient l'habitude d'envoyer des cartes de Noël, des cartes de Nouvel An, des cartes d'anniversaire, des félicitations pour leur réussite... à leurs amis et à leur famille. Si proche, remise en main propre, si loin, par la poste. Les cartes de vœux sont un moyen d’exprimer son affection, un moyen de se connecter et de prendre soin les uns des autres.
C'est comme un rappel, une façon indirecte de dire que je vais bien et que je pense à toi. Les bons vœux que j'ai écrits sur la carte viennent de mon cœur pour toi. Comme c'est précieux.

Les destinataires des cartes les conserveront soigneusement dans un tiroir, ou les accrocheront au sapin de Noël ou à l'abricotier ou au pêcher lors de la fête du Têt, les placeront à côté du gâteau d'anniversaire ou les exposeront solennellement dans une vitrine. C'est à la fois une décoration et une façon de dire que vous êtes là, partageant mon bonheur. Et peut-être qu'un jour, en regardant accidentellement la carte, je me souviendrai de mon vieil ami, je me souviendrai de nos souvenirs.
Pendant mes années d’école, flâner pour choisir et acheter des cartes de vœux était un plaisir. Différents destinataires, différentes cartes et souhaits à l'intérieur. Envoyer des cartes à la personne que l'on aime est particulièrement difficile pour moi. Nous devons réfléchir et être prudents lorsque nous écrivons chaque phrase et chaque mot. Quand il s’agit de donner et d’envoyer des cartes, je suis également nerveux. Et puis le recevoir en retour, c’est aussi… palpitant !
La vie a beaucoup changé maintenant. Quand les gens se manquent, ils ouvrent simplement leur téléphone, s'envoient quelques photos et vœux, et c'est tout ! Tellement pratique et facile. Aussi simple que de rembourser une dette. L'expéditeur est obligeant, le destinataire est indifférent. Personne ne se soucie de la beauté sans vie de la carte et des souhaits banals qu’elle contient. Tout n'est qu'une formalité. Ce n’est pas un hasard si certains pensent que la commodité a involontairement perdu sa vibration, perdu une culture belle et poétique.
Il n’y a plus beaucoup d’endroits où l’on vend des cartes de vœux aujourd’hui. Pour quelqu'un comme moi qui aime se remémorer le passé, chaque fois que j'ai l'occasion de retourner en ville, je sors tranquillement pour acheter quelques cartes de vœux. Un à s'offrir, et le reste à offrir à… des souvenirs !
Le dernier Têt, j'ai trouvé par hasard une carte dans une librairie avec l'image d'une fille portant un ao dai et une branche d'abricotier jaune vif. Je me souviens de la chanson « La fille/mère de quelqu'un lui a donné un ao dai à porter pour accueillir le printemps... ». Un moment de douceur et de tendresse lors d'une belle journée ensoleillée du début du printemps, avant de devoir replonger dans les incertitudes et les soucis du quotidien...
Ngo Dinh Hai
Source : https://www.sggp.org.vn/cho-thiep-post789387.html
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