Des décennies de mauvaise gestion et d'instabilité ont laissé l'économie pakistanaise en difficulté, et Islamabad a récemment été contraint de signer un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour éviter un défaut de paiement.
Les magasins ont fermé en masse à Karachi, au Pakistan. Photo : AFP
Cependant, le prêteur mondial demande au pays de réduire les subventions généralisées pour réduire le coût de la vie. Le FMI espère mettre fin au cycle de renflouements qui frappe le pays depuis des décennies. Mais cette décision a immédiatement provoqué une flambée des prix de l’électricité et du gaz.
Des milliers de magasins ont fermé à Lahore, Karachi et Peshawar, avec des banderoles accrochées au-dessus d'eux pour protester contre « les augmentations injustifiées des factures d'électricité et d'impôts ».
« Tout le monde participe parce que la situation actuelle est devenue insupportable », a déclaré Ajmal Hashmi, président de l'Association des commerçants de la ville de Lahore. « Certaines mesures d’allègement doivent être introduites pour que les commerçants puissent continuer à faire des affaires. »
Les hommes d’affaires détiennent un pouvoir énorme au Pakistan, et le gouvernement est confronté au dilemme de satisfaire le peuple tout en se conformant aux mesures d’austérité du FMI.
Vendredi, le Premier ministre par intérim Anwaar-ul-Haq Kakar a déclaré que les gens devraient payer des factures plus élevées parce que le pays n'avait pas de « deuxième choix ».
« Les subventions nous obligent à reporter nos obligations financières à plus tard. Au lieu de résoudre le problème, cette approche ne fait que le reporter », a-t-il déclaré.
Le gouvernement a augmenté les prix de l'essence au-dessus de 300 roupies (1 dollar) le litre pour la première fois cette semaine. Le taux de change de la roupie par rapport au dollar américain est également à son plus bas niveau depuis 76 ans.
Dans le même temps, de nouvelles données ont montré que l'inflation annuelle en août était de 27,4 %, les factures de carburant ayant augmenté de 8 % en juillet.
Un gouvernement intérimaire est en place au Pakistan depuis la dissolution du Parlement le mois dernier. La date des élections générales n’a pas encore été annoncée.
Quoc Thien (selon AFP, CNA)
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