Nouvelle étape vers un accord mondial sur la pollution plastique

Báo Tài nguyên Môi trườngBáo Tài nguyên Môi trường20/06/2023


Accord juridique, adapté aux conditions des pays

La Conférence de négociation a réuni plus de 170 délégations représentant environ 2 000 délégués des pays membres. Le chef de la délégation internationale de négociation était le représentant du Pérou. La délégation de négociation était divisée en six groupes de pays, dont l’Afrique, l’Asie-Pacifique, l’Europe de l’Est, l’Amérique latine et les Caraïbes, la Communauté des petits États insulaires, l’Europe de l’Ouest et d’autres pays.

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Une délégation vietnamienne participe à la conférence de négociation

La délégation vietnamienne comprend 13 membres représentant le Bureau du gouvernement, les ministères des Ressources naturelles et de l'Environnement, des Affaires étrangères, de l'Industrie et du Commerce et de la Justice. Le chef de la délégation est le chef du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement ; Le négociateur est le chef du Département de la coopération internationale du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement. Le Vietnam appartient au groupe Asie-Pacifique, le chef et le chef adjoint du groupe sont des représentants du Japon et de la Jordanie.

La conférence comprend l’événement principal et des événements parallèles. L'INC-2 fait suite à l'INC-1 qui s'est tenu en 2022 pour parvenir à un accord juridiquement contraignant sur la pollution plastique (l'Accord). Le Comité mondial de négociation est chargé d’élaborer le projet d’accord et celui-ci sera discuté plus avant comme prévu.

L’événement principal met en lumière l’accent mis sur le recyclage du plastique par les principaux pays producteurs de pétrole tels que les États-Unis, la Chine et l’Arabie saoudite, et l’orientation vers l’élaboration de règles nationales plutôt que de limites universelles. La High Ambition Alliance (HAC), dirigée par la Norvège et le Rwanda, ainsi que par des groupes environnementaux, souhaite mettre fin complètement à la pollution plastique d'ici 2040 en réduisant la production et en limitant certains produits chimiques utilisés dans la production de plastique. Certains gouvernements ont proposé d’ajuster l’objectif à la réalité. Les délégations se sont divisées en deux groupes pour discuter des mesures de contrôle possibles pour prévenir la pollution plastique et de la manière de mettre en œuvre/soutenir la mise en œuvre de l’Accord de manière durable et globale.

Les pays se sont généralement mis d’accord sur la méthode de mise en œuvre de l’Accord en élaborant un Plan d’action national pour mettre fin à la pollution plastique ainsi qu’un rapport national sur la mise en œuvre de ce Plan. Les pays développés (États-Unis, Union européenne, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée, etc.) suggèrent que le PNA définisse des objectifs et des engagements conformes à l’Accord, avec des indicateurs spécifiques pour pouvoir évaluer les progrès au niveau national. Certains pays en développement (Chine, Inde, Arabie saoudite, etc.) estiment que le PNA est un processus mené au niveau national, dans lequel chaque pays fixe ses propres objectifs, les évalue et les met à jour. Les pays ne se sont pas encore mis d’accord sur le mécanisme d’évaluation et la fréquence de l’évaluation de la mise en œuvre du PAN dans les pays.

Les partisans de l’Accord ont une approche globale de la mise en œuvre de l’Accord par le biais de dispositions financières, de la promotion du transfert de technologie et de l’assistance technique, et du soutien au renforcement des capacités. Les pays ont convenu de la nécessité de mobiliser des financements publics et privés, tant nationaux qu’étrangers.

Tous les pays soutiennent l’élaboration de programmes de renforcement des capacités adaptés aux besoins et aux priorités des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés et des petits États insulaires. Les programmes de renforcement des capacités et d’assistance technique seront mis en œuvre par l’intermédiaire de mécanismes régionaux, sous-régionaux et nationaux, notamment par l’intermédiaire de centres régionaux et de programmes de partenariat.

Les pays en développement ont suggéré une disposition distincte sur le transfert de technologie, qui pourrait être liée à l’Objectif de développement durable 9 sur le transfert de technologie vers les pays en développement. Comme dans le cadre d’autres accords multilatéraux sur l’environnement, les pays développés peuvent promouvoir et soutenir le transfert de technologie vers les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les petits pays insulaires en développement.

Le Groupe Asie-Pacifique (APG) a souligné dans sa déclaration régionale l’importance du soutien financier, technique et technologique, ainsi que du renforcement des capacités, comme conditions préalables à la mise en œuvre des objectifs visant à s’attaquer aux causes profondes de la pollution plastique, notamment la gestion inefficace des déchets et le manque de sensibilisation du public. Le groupe souligne également qu’une approche du cycle de vie des plastiques est essentielle. Cet outil doit s’attaquer à la pollution plastique tout au long du cycle de vie du plastique, de la conception du produit à son élimination. Faire la distinction entre les obligations obligatoires et volontaires dans les obligations fondamentales. Les circonstances et les capacités nationales doivent être prises en compte lors de l’examen de la mise en œuvre et de la conformité de l’instrument dans son ensemble. L’élaboration, la mise en œuvre et la mise à jour périodique des plans d’action nationaux (PAN) constituent une action essentielle pour remplir les obligations fondamentales.

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La résolution du problème de la pollution plastique nécessite la coopération des pays du monde entier (photo d'illustration)

La participation active et les défis du Vietnam

En tant que membre actif et proactif de l’Accord mondial sur les déchets plastiques, le Vietnam s’efforce toujours de renforcer ses capacités pour mettre en œuvre des politiques de réduction du plastique. Cependant, face aux objectifs discutés dans le cadre de l'Accord mondial sur la réduction des déchets plastiques, le Vietnam est également confronté à un grand défi : il manque encore beaucoup d'informations scientifiques de base telles que : Il n'existe aucun rapport évaluant l'état actuel des déchets plastiques, en particulier les déchets plastiques océaniques nationaux ; Il n’existe pas de base de données complète et actualisée sur la quantité de déchets solides générés/collectés/traités/recyclés/valorisés, la composition des déchets plastiques dans les déchets solides dans les localités à l’échelle nationale, ainsi que la participation du secteur informel à la collecte des déchets plastiques, ce qui rend difficile de prévoir la quantité de déchets plastiques qui seront générés à l’avenir.

Nous n’avons pas encore enquêté ni élaboré de rapport évaluant l’état actuel des déchets plastiques et de la pollution par les microplastiques au niveau national. Les études actuelles sont encore de petite envergure, menées par des groupes de recherche sur une courte période et avec des méthodes de recherche incohérentes, ce qui rend difficile l’évaluation du niveau de pollution entre les régions en particulier et la comparaison du niveau de pollution entre les pays en général.

De plus, il existe un manque de systèmes de surveillance des microplastiques sur terre (systèmes d’eau douce, rivières, lacs, étangs, eaux souterraines, sols...) et dans les zones côtières, les écosystèmes côtiers... pour surveiller périodiquement les niveaux de pollution ; Il n’existe pas de modèle permettant de prévoir la quantité de déchets plastiques générés et la pollution par les microplastiques au Vietnam (en raison d’une base de données limitée et du manque de données de surveillance pour évaluer les résultats du modèle), à ​​partir desquels développer des solutions politiques pour répondre à la pollution plastique des océans au Vietnam.

Dans ces conditions, la délégation de négociation vietnamienne continuera à assister aux réunions intérimaires de la Conférence des Parties pour mettre à jour les informations sur l’élaboration du premier projet d’Accord d’ici novembre 2023. Sur la base des conditions pratiques du Vietnam (manque de données complètes sur les plastiques, conditions d'infrastructure incomplètes pour la surveillance et la gestion de la pollution plastique, etc.), le Vietnam échangera de manière proactive et active en marge avec les pays ayant des conditions similaires ainsi qu'avec les membres du groupe pour proposer des exigences spécifiques pour les pays en développement ; Proposer résolument un soutien technologique, financier et une feuille de route aux pays développés afin de ne pas affecter le développement économique du Vietnam.

Minh Thu



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