Le président français Emmanuel Macron
Le quotidien Yomiuri Shimbun a rapporté le 6 juin que le président français Emmanuel Macron s'était opposé à une proposition de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) d'ouvrir un bureau au Japon.
Le dirigeant français estime que l'alliance militaire transatlantique doit rester concentrée sur la région de l'Atlantique Nord.
L'objection de la France complique la situation, après des mois de discussions au sein de l'OTAN pour établir le premier avant-poste de l'alliance dans la région Indo-Pacifique, selon des sources citées par le Financial Times .
L'ouverture d'un petit bureau à Tokyo intervient alors que les États-Unis et le Japon appellent l'Europe à s'impliquer davantage dans les questions de sécurité en Asie, en particulier dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant la Chine.
Cette décision coïncide toutefois avec les critiques formulées par la Chine à l'encontre des États-Unis pour leurs efforts visant à établir une soi-disant alliance anti-chinoise dans la région Indo-Pacifique, que Pékin compare à une « OTAN asiatique ».
Un responsable français a déclaré que Paris estime que la charte de l'OTAN oblige l'alliance à limiter sa portée géographique à « l'Atlantique Nord ». Une source proche du débat interne à l'OTAN a déclaré que la France ne voulait pas soutenir quoi que ce soit qui « contribue aux tensions entre l'OTAN et la Chine ».
L’OTAN aura-t-elle sa première femme à sa tête ?
S'exprimant lors d'une conférence la semaine dernière, le président Macron a déclaré que l'OTAN ne devrait pas étendre son champ d'opérations au-delà de l'Atlantique Nord. « Si nous poussons l’OTAN à étendre sa portée et sa géographie, nous commettrons une grave erreur », a-t-il averti.
La création d’un bureau de l’OTAN nécessite le soutien unanime des membres de l’alliance, ce qui signifie que la France a le pouvoir de bloquer cette initiative. L'OTAN n'a pas donné de détails sur les « discussions en cours ».
La Maison Blanche et le gouvernement japonais n'ont pas fait de commentaires, tandis qu'un responsable japonais a déclaré que Tokyo souhaitait renforcer ses liens avec l'OTAN.
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