De nombreux travailleurs vietnamiens souffrent souvent de stress, la vie personnelle et familiale étant les principales causes de stress au travail.
L'information a été partagée par Mme Lesley Miller, Représentante adjointe du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Vietnam lors de la conférence sur les soins de santé mentale pour les travailleurs co-organisée par l'Association des entreprises belgo-luxembourgeoises au Vietnam le 30 janvier.
L'enquête a été menée par Anphabe - une unité dans le domaine du recrutement d'emploi au Vietnam, auprès de 57 939 employés de 515 entreprises et d'entretiens approfondis avec environ 150 dirigeants et responsables des ressources humaines en 2022.
Selon une enquête menée par Anphabe , les employés ayant des enfants à la maison signalent des niveaux de stress plus élevés au travail et dans la vie. La plupart des travailleuses qui ont des enfants, qui sont enceintes ou qui élèvent des enfants de moins de 12 mois subissent du stress. dans l'équilibre entre travail et famille.
Mme Lesley a déclaré qu’une plus grande attention était nécessaire à la santé mentale des travailleurs, car elle avait un impact énorme sur les enfants. Les parents stressés au travail affecteront leurs enfants à la maison. À l’inverse, les soucis de la famille et des enfants affectent également la productivité des travailleurs au travail.
Des ouvriers du textile travaillent à l'entreprise Viet Thang Jean, dans le quartier de Hiep Phu, dans la ville de Thu Duc, le matin du 10 novembre. Photo : Thanh Tung
M. Karl Van den Bossche, Ambassadeur du Royaume de Belgique au Vietnam, a déclaré que la résilience mentale est identifiée comme l'un des facteurs importants pour le développement durable d'une organisation et le bonheur des employés. On estime que 15 % des adultes en âge de travailler souffrent d’un trouble mental. La dépression et les troubles anxieux coûtent au monde mille milliards de dollars par an en perte de productivité.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale ne se résume pas seulement à des troubles, mais aussi à la capacité de penser, d’apprendre et de comprendre ses émotions ainsi que les réactions des autres. Un individu heureux sera un facteur important pour aider une famille, une entreprise en particulier et l’ensemble de la société et de la communauté à être heureux et à travailler efficacement.
Mme Lesley Miller, représentante adjointe du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Vietnam, a pris la parole lors de la conférence. Photo : Tam Nhung
Au Vietnam, les soins psychologiques font encore défaut dans certains établissements médicaux. Les patients se sentent toujours gênés lorsqu’ils vont chez un psychologue, car ils pensent que les psychologues sont des psychiatres et ont peur que les gens les discriminent et les comprennent mal.
Les experts affirment que des mesures efficaces sont nécessaires pour prévenir les risques, améliorer la santé mentale sur le lieu de travail et créer des espaces permettant aux travailleurs de partager leurs problèmes et de recevoir un soutien rapide. Les entreprises devraient créer un environnement de travail heureux plutôt qu’un environnement de travail qui se concentre uniquement sur la performance. Les travailleurs doivent trouver un équilibre entre travail et vie personnelle. Parfois, plus ils travaillent dur, plus ils sont stressés, ce qui affecte leur santé physique et mentale, et donc leur productivité.
Selon le psychologue Dr Bui Hong Quan, de nombreux propriétaires d’entreprise commencent désormais à se concentrer sur des solutions pour améliorer le bonheur des employés, augmentant ainsi considérablement la productivité et les bénéfices. « De nombreuses études montrent que chaque dollar investi par une entreprise dans la santé mentale lui rapportera cinq dollars de bénéfice », a déclaré M. Quan.
L’UNICEF gère un certain nombre de programmes de santé mentale pour les parents et les adolescents de l’usine. L’objectif est de renforcer la compréhension et les compétences des parents avec leurs enfants, afin de prévenir la violence domestique. Ces programmes améliorent également la confiance des parents, leurs capacités d’adaptation et le soutien mutuel avec leurs enfants.
« Les parents passent toute la journée au travail et rentrent ensuite à la maison le soir pour voir leurs enfants. C'est une occasion précieuse de s'ouvrir et de partager les uns avec les autres », a déclaré Lesley.
Le Phuong
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