Les membres de l'OTAN en Europe de l'Est ont averti que l'entrée des forces Wagner en Biélorussie après le soulèvement en Russie risquait de déstabiliser la région.
« Si Wagner déploie des meurtriers de masse en Biélorussie, tous les pays voisins seront confrontés à un risque accru d'instabilité », a déclaré le président lituanien Gitanas Nauseda lors d'une réunion entre le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg et les dirigeants de sept pays de l'OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, le 27 juin.
« C'est vraiment grave et très inquiétant. Cela exige une réponse ferme de l'OTAN », a déclaré le président polonais Andrzej Duda.
Evgueni Prigojine, le chef du groupe de sécurité privé russe Wagner, est arrivé en Biélorussie le 27 juin dans le cadre d'un accord visant à négocier la fin du soulèvement en Russie le 24 juin, avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko comme médiateur. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les membres de Wagner avaient la possibilité de suivre le magnat en Biélorussie.
De gauche à droite : le président polonais Andrzej Duda, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à La Haye, aux Pays-Bas, le 27 juin. Photo : Reuters
Le secrétaire général de l'OTAN, Stoltenberg, a déclaré qu'il était trop tôt pour dire quel impact cette décision aurait sur les membres de l'OTAN, soulignant que l'alliance avait renforcé son flanc oriental ces dernières années.
« Nous avons accru notre présence militaire sur le flanc oriental et nous prendrons de nouvelles décisions pour renforcer davantage nos capacités de défense collective lors du prochain sommet », a-t-il déclaré, faisant référence au sommet de l'OTAN à Vilnius, en Lituanie, les 11 et 12 juillet.
Selon M. Stoltenberg, l'OTAN a « envoyé un message clair à Moscou et à Minsk selon lequel l'OTAN défend toujours chaque allié et chaque centimètre du territoire de l'alliance ».
Le 27 juin, les dirigeants biélorusses ont affirmé qu'ils ne construiraient pas de casernes pour Wagner, mais qu'ils fourniraient un logement s'ils le souhaitaient et avaient proposé une base militaire abandonnée. La Biélorussie n’a pas non plus l’intention de laisser Wagner ouvrir un centre de recrutement dans le pays.
Le président Loukachenko a déclaré le même jour qu'une quantité importante d'armes nucléaires russes avait été livrée à la Biélorussie comme prévu. Il a souligné que les armes nucléaires déployées en Biélorussie sont contrôlées par la Russie.
Le 25 mars, le président Poutine a annoncé qu'à la demande de Minsk, Moscou déploierait des armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie, à l'instar de ce que font depuis longtemps les États-Unis sur les territoires alliés. Le 16 juin, M. Poutine a déclaré que le premier lot d’ogives nucléaires était arrivé en Biélorussie et que l’ensemble des armes serait déployé dans le pays d’ici la fin de l’année.
Thanh Tam (Selon Reuters, AFP, TASS )
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