L'aviation mondiale bat des records en termes de nombre de passagers

Passagers à l'aéroport de Tan Son Nhat, Ho Chi Minh-Ville. Photo : Gia Minh — Passagers à l'aéroport de Tan Son Nhat, Ho Chi Minh-Ville, fin avril

Selon les informations publiées par l'Association du transport aérien international (IATA) le 3 juin, les compagnies aériennes devraient réaliser un bénéfice net de 30 milliards de dollars cette année, contre l'estimation précédente de 25,7 milliards de dollars.

Toutefois, les dépenses totales ont également atteint un niveau record, augmentant de 9,4 % pour atteindre 936 milliards de dollars. De nombreuses entreprises du secteur des combustibles fossiles sont également sous pression pour faire leur part dans la lutte contre le changement climatique et s’engager à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2050.

S'exprimant lors de la réunion annuelle de l'industrie à Dubaï le même jour, le directeur général de l'IATA, Willie Walsh, a déclaré que le bénéfice net attendu de 30 milliards de dollars cette année était « une réalisation fantastique compte tenu des lourdes pertes causées par la pandémie ».

La Covid-19 a plongé l’industrie aéronautique dans la crise, clouant au sol sa flotte et coûtant des milliers d’emplois, avec une perte de 183 milliards de dollars sur les trois années 2020-2022.

Malgré les prévisions d’une reprise record cette année, l’industrie aéronautique mondiale est toujours confrontée à de nombreuses difficultés. Les bénéfices ont augmenté, mais les dépenses ont également atteint un niveau record. La marge bénéficiaire nette n'est que de 3,1 %, ce qui équivaut à un bénéfice des compagnies aériennes de plus de 6 USD par passager et légèrement supérieur à 3 % en 2023.

« Gagner seulement 6,14 $ par client montre à quel point nos marges sont minces », a déclaré Walsh, ajoutant que cela équivaut « à peu près au prix d'une tasse de café dans certaines parties du monde ».

Les compagnies aériennes sont également confrontées à une hausse des coûts en raison des pénuries de pièces détachées et de main-d’œuvre, ainsi qu’aux défis liés au changement climatique, tels que les pistes inondées et les incendies de forêt.

En avril, l'aéroport le plus fréquenté du monde, celui de Dubaï, aux Émirats arabes unis, a été contraint de fermer en raison de graves inondations, affectant plus de 2 000 vols. Selon les climatologues, les précipitations extrêmes dans le désert des Émirats arabes unis pourraient être exacerbées par le réchauffement climatique.

Un homme marche dans les eaux de crue avec la tour Burj Khalifa en arrière-plan à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 17 avril. Photo : Reuters — Un homme marche dans les eaux de crue avec la tour Burj Khalifa en arrière-plan à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 17 avril.

Le transport aérien représente près de 3 % des émissions mondiales de CO2, un niveau considéré comme « dangereux » car il ne dessert qu'une petite fraction de la population mondiale.

Le 2 juin, l'IATA a déclaré que la production de carburant d'aviation durable (SAF) à partir de sources renouvelables triplerait en 2024 pour atteindre 1,9 milliard de litres, soit l'équivalent de 1,5 million de tonnes . Mais le SAF ne représente que 0,53 % de la demande de carburant de l’industrie cette année.

VN (selon VnExpress)

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