Le ministère des Finances vient d'envoyer une dépêche officielle aux ministères, branches et agences concernés demandant des avis sur la poursuite de la réduction des frais d'immatriculation des voitures fabriquées et assemblées dans le pays du 1er août 2024 au 31 janvier 2025.

Malgré la proposition de réduire les frais d'immatriculation des voitures produites et assemblées dans le pays, le ministère des Finances partage encore de nombreuses inquiétudes, notamment quant à l'impact sur les engagements internationaux dont le Vietnam est membre.

En conséquence, les politiques fiscales, de frais et de charges sont actuellement appliquées de manière uniforme entre les biens produits dans le pays et les biens importés.

La mise en œuvre d’une réduction de 50 % des frais d’immatriculation pour les voitures produites et assemblées au niveau national devrait avoir un impact sur la mise en œuvre du principe de traitement national du Vietnam dans le cadre de l’OMC et des accords de libre-échange.

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Le ministère des Finances a proposé une réduction de 50 % des frais d’immatriculation pour les voitures produites et assemblées dans le pays. Photo : Hoang Hiep.

Cette agence a déclaré : Pendant la période d'application de la politique de réduction des frais d'immatriculation pour les voitures produites et assemblées dans le pays conformément au décret n° 70 de 2020, au décret n° 103 de 2021 et au décret n° 41 de 2023, les pays intéressés par l'exportation de voitures vers le Vietnam ont constaté que le Vietnam traitait les voitures produites dans le pays de manière injuste par rapport aux voitures importées, violant ainsi les principes fondamentaux de l'OMC. Ces partenaires ont proposé à plusieurs reprises de rencontrer les dirigeants du ministère des Finances pour discuter de cette question.

Dans le même temps, cette politique a également été mentionnée par le Secrétariat de l’OMC lors du deuxième examen de la politique commerciale du Vietnam à l’OMC en 2021.

Selon l'évaluation sommaire du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l'Industrie et du Commerce et du ministère de la Planification et de l'Investissement, aucun pays n'a intenté de poursuite contre l'application de la politique de réduction des frais d'immatriculation des voitures produites et assemblées au Vietnam.

Cependant, le ministère des Finances a déclaré que récemment, le Vietnam a reçu de nombreuses demandes d'explication sur la politique lorsqu'une distinction est appliquée entre les voitures produites et assemblées au niveau national et les voitures importées de pays sans activités de production et d'assemblage nationales au Vietnam.

Le ministère des Finances a déclaré que le Vietnam avait expliqué que la raison de la publication de cette mesure était d'aider les constructeurs automobiles nationaux à surmonter les difficultés, en particulier après la pandémie de Covid-19. Il s’agit d’une mesure temporaire, valable seulement 6 mois et expirant en décembre 2023.

Le Vietnam a également informé que depuis son adhésion à l'OMC, il n'a jamais adopté de politique similaire, mais qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle.

En ce qui concerne la poursuite de la politique de réduction des frais d'immatriculation pour les voitures produites et assemblées dans le pays, le ministère des Finances a franchement reconnu que cette mesure est considérée comme une violation des engagements sur les marchandises entre les pays, et non comme un différend entre un investisseur et un pays. Par conséquent, la possibilité de plaintes et de poursuites judiciaires est possible, mais elle n’est pas considérée comme trop stressante. La plainte vise uniquement à mettre fin aux mesures actuellement en vigueur.

En fait, lors de la mise en œuvre de la réduction des frais d’immatriculation, le Vietnam n’a reçu de demandes d’explications sur cette politique que lorsqu’une distinction était appliquée entre les voitures produites et assemblées dans le pays et les voitures importées.

De plus, selon les experts, la réduction des frais d’immatriculation augmentera inévitablement les ventes de véhicules à essence et diesel dans le pays. Toutefois, cela risque d’aller à l’encontre de la tendance proposée de « verdissement » des moyens de transport.

Ceci est également démontré dans le rapport « Vietnam Energy Outlook - Road to Net Zero Emissions » (EOR-NZ) récemment publié par l'Autorité de l'électricité et des énergies renouvelables (ministère de l'Industrie et du Commerce) en collaboration avec l'Agence danoise de l'énergie et l'ambassade du Danemark.

Dans ce rapport, les chercheurs ont présenté des scénarios liés au transport vert. Rapport d’évaluation : Les grandes villes du Vietnam sont confrontées à des taux alarmants de pollution de l’air, avec des impacts négatifs importants sur la santé publique. Le secteur des transports, ainsi que d’autres secteurs économiques, contribue de manière significative à cette situation. Des normes d’efficacité plus élevées, des filtres à poussières fines et électrochimiques, entre autres solutions, peuvent contribuer à atténuer ces impacts.

Parallèlement, la Stratégie pour les transports verts (Décision 876/QD-TTg, 2022) définit des objectifs clés pour développer le secteur des transports vers l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Ces objectifs comprennent l’augmentation de la proportion de modes de transport utilisant l’électricité et l’énergie verte, à partir de 2025, ainsi que des plans visant à déplacer la demande de transport vers les modes publics dans les grandes villes.

Les principaux messages et recommandations du rapport sont que le Vietnam doit électrifier rapidement les véhicules légers et utiliser des carburants renouvelables dans les segments de transport lourds afin de réduire ses impacts climatiques et environnementaux de manière rentable.

L'économiste Pham Chi Lan, en examinant le niveau de pollution dans les grandes villes comme Hanoi et Ho Chi Minh-Ville, a également souligné qu'une partie de la cause provient du trafic.

Cet expert a également appelé à un consensus pour développer des « voitures vertes ». « Tout d'abord, cela vient du gouvernement. Pourquoi le gouvernement ne se donne-t-il pas un programme prévoyant que d'ici une certaine année, tous les véhicules publics devront être écologiques et électriques, et qu'il n'y aura plus d'autres véhicules ? », a suggéré Mme Lan.

La réduction continue des frais d’immatriculation des véhicules à essence produits et assemblés dans le pays au cours des dernières années suscite des inquiétudes quant au fait qu’elle va à l’encontre des recommandations ci-dessus.

Proposition de réduction de 50 % des frais d'immatriculation des voitures assemblées dans le pays Le ministère des Finances propose de réduire de 50 % les frais d'immatriculation des voitures produites et assemblées dans le pays pendant 6 mois, du 1er août 2024 au 31 janvier 2025.